Présentation :

La Bible est-elle vraiment inspirée ? L'accomplissement de nombreuses prophéties et la découverte de nombreux vestiges archéologiques confirment son authenticité. La Bible révèle notre passé, notre présent et notre avenir; à nous de les découvrir !
Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible en français courant éditée par l'Alliance Biblique Universelle, 1983. Les commentaires anonymes et non signés ne seront plus publiés. Merci et bonne lecture. © Copyright 2009-2023 Tous droits réservés

vendredi 13 janvier 2012

A-t-on enfin découvert le mont Sinaï ?

Introduction

Voici en quels termes la Bible relatait l'arrivée des Israélites devant le mont Sinaï :

« Le premier jour du troisième mois après leur sortie d'Égypte, ils pénétrèrent dans le désert du Sinaï. Ils installèrent leur camp dans le désert, près du mont Sinaï. Moïse gravit la montagne pour rencontrer Dieu. » (Exode 19 : 2-3).

Mais, où se trouve exactement cette célèbre montagne sacrée ?
Certains détails géographiques et contextuels consignés dans les Écritures nous permettent d'identifier et même de situer cette montagne. Mais, malgré toutes ces informations fournies, les chercheurs ne sont toujours pas d'accord entre eux sur son emplacement réel et plusieurs hypothèses ont été formulées quant à l'endroit exact de sa localisation.

Ainsi aujourd'hui, on dénombre pas moins d'une dizaine de sites, dont plusieurs situés en Arabie Saoudite, qui revendiquent, tous, le titre tant convoité de montagne de Dieu. Et si certaines localisations sont très peu probables, d'autres, par contre, offrent des arguments assez intéressants.

D'abord, il faut savoir que dans la Bible, la montagne est nommée différemment selon que l'on se réfère à la tradition littéraire élohiste ou yahviste. Ainsi, là où la montagne de Dieu est appelée « l'Horeb » dans Exode 3 : 1, dans Exode 16 : 1 et 19 : 1-3, elle est nommée le « mont Sinaï ». 

De la même façon, le beau père de Moïse est appelé « Jéthro » dans Exode 3 : 1, alors qu'il se nomme « Réouël » dans l'autre tradition (Nombres 10 : 29). 
Mais, en comparant tous les passages concernés, on s'aperçoit qu'il s'agit du même lieu et de la même personne nommés différemment. En fait le « Rédacteur sacerdotal » aurait judicieusement combiné l'ensemble des sources anciennes à l'origine de la Torah pour obtenir le texte que nous connaissons aujourd'hui.

La montagne de Dieu (1)

Trois mois après leur départ d'Égypte, les Israélites arrivèrent au désert du Sinaï et ils installèrent leur camp à proximité de la montagne du même nom (Exode 19 : 1-2).
Ils demeureront à cet endroit presque un an et c’est sur cette montagne que Moïse recevra les Dix Commandements ainsi que l’ensemble des lois et ordonnances qui constituent, encore de nos jours, le fondement du judaïsme (Nom. 10 : 11-13).
C’est également en ce lieu que le sanctuaire (portatif) sera fabriqué et assemblé (Ex. 25 à 31 et 35 à 40). Ce sanctuaire préfigurait le temple (fixe) qui sera bâti à Jérusalem par Salomon quelques siècles plus tard.

Pour la majorité des croyants, le mont Sinaï se situe au sud de la péninsule du même nom qui correspond au Djebel Moussa (« Montagne de Moïse »). Cette montagne qui culmine à 2285 mètres fut désignée, dès le IVe siècle de notre ère, comme le lieu où Moïse reçut les Dix Commandements. Un monastère orthodoxe, toujours habité aujourd’hui, fut bâti au pied de la montagne au VIe siècle sur ordre de l’empereur romain Justinien. Et, depuis le XIIIe siècle, Le monastère porte le nom de « Sainte Catherine du Sinaï ».

Depuis le développement du tourisme dans la région, le mont Sinaï est visité chaque année par des centaines de gens venus, des quatre coins du monde, en pèlerinage ou simplement pour découvrir la beauté des lieux.

Certes, le site du Djebel Moussa est magnifique : les touristes courageux qui entament son ascension dès l’aube sont émerveillés par un paysage montagneux grandiose qui resplendit aux premiers rayons du soleil. Dès votre arrivée au monastère, les moines ne manqueront pas de vous montrer, avec leur gentillesse coutumière, le fameux « Buisson ardent » qui fait l’objet de tous leurs bons soins horticoles.

Cependant, on peut se demander si ce lieu est le véritable « mont Horeb » de la Bible, car d’autres sites prétendent également à ce titre.
Afin de faciliter notre recherche, établissons les caractéristiques principales qui permettront de déterminer le lieu du véritable mont Sinaï :
  1. Il s’agit d’une montagne d’altitude moyenne, puisque les Israélites pouvaient apercevoir la présence du Seigneur sur son sommet (Exode 19 : 11).
  1. Un torrent coulait au pied de la montagne (Deutéronome 9 : 21).
  1. Une caverne habitable se trouve à son sommet (I Rois 19 : 8-9).
  1. La montagne fut délimitée pour en empêcher l’accès au peuple (Exode 19 : 23).
  1. Un mémorial de douze pierres et un autel en pierres non taillées furent érigés au pied de la montagne (Exode 20 :24-26; 24 : 4).
  1. La plaine environnante pouvait contenir plusieurs milliers de personnes et permettait le pâturage de leurs troupeaux.
  1. Le site était situé en Terre sainte car Moïse a dû se déchausser (Exode 3 : 5).
  1. La montagne est située non loin du pays de Madian, mais certainement pas au cœur de ce pays, car :
  • Moïse a dû se rendre au-delà du désert avec le troupeau de son beau-père Jéthro pour parvenir à l’Horeb (Exode 3 : 1).
  • Ce même Jéthro dut quitter Madian pour rejoindre Moïse au mont Sinaï (Exode18 : 5).
  • Hobab, le fils de Jéthro, déclina l’invitation de Moïse à le suivre et préféra regagner son pays (Madian) et retourner vers les siens (Nombres 10 : 29-31).

Itinéraire des 11 jours de l'Horeb à
Cadès-Barnéa (HK, Archive;
WARA W05904, photo E. Anati)

9. L’Horeb est plus précisément situé dans le désert du Sinaï (Exode 19 : 2), à la limite du désert de Paran (Nombres 10 : 12) et à onze jours de marche de l’oasis de Cadès-Barnéa, par la route montagneuse de Séir (Deutéronome 1 : 2).

En tenant compte de ces critères, nous pouvons, d’ores et déjà, éliminer plusieurs localisations qui ne correspondent résolument pas au site que nous cherchons. C’est le cas du Djebel Yi’Allaq, (2) trop à l’ouest de la péninsule, le Djebel Sinn Bishr et Halal, eux aussi trop éloignés du pays de Madian et les Djebels Sirbal et Moussa, proches l’un de l’autre, au sud du Sinaï, qui sont vraiment trop éloignés de Cadès-Barnéa et où le pâturage était impossible.

En dehors de la péninsule du Sinaï, le Djebel al-Lawz situé à l’est du golfe d’Aqaba, en Arabie Saoudite, recèle certains indices archéologiques qui, pour les chercheurs Ron Wyatt,(3) Robert Cornuke (4) et Larry Williams, (5) confirmeraient son titre de montagne de Dieu.
On y a effectivement découvert des empilements de pierres qui pourraient correspondre à la limite d’accès de la montagne, un autel taillé dans la roche et, non loin, des gravures rupestres représentant des veaux : ce qui supposerait l’emplacement du culte du veau d’or.
De même, les traces du lit d’un torrent asséché et une caverne y ont été repérées, ainsi qu’un demi-cercle de douze pierres.

Le pays de Madian était situé entre Tabuk à l’est, en Arabie Saoudite, Edom au nord, le Golfe d’Aqaba à l’ouest et la province saoudienne du Hedjaz au sud (voir carte). Donc, le Djebel al-Lawz situé à la limite sud de Madian pourrait correspondre à nos critères.

Un autre argument avancé par les partisans de cette localisation se trouve dans la « Lettre aux Galates » écrite par l’apôtre Paul au premier siècle de notre ère.
L’apôtre précise que le mont Sinaï était situé en Arabie (Galates 4 : 25). Mais à l’époque où Paul écrit son épître, l’Arabie comprenait aussi bien la péninsule arabique et le Yémen que la Jordanie actuelle, le sud de l’actuelle Syrie et la péninsule du Sinaï. Dans l’Antiquité, ces vastes régions correspondaient à l’Arabia Felix, Petrae et Deserta.
Par conséquent, utiliser ce passage pour affirmer que l’Horeb se trouve forcément en Arabie Saoudite est tout à fait abusif et inexact.
En effet, cette montagne est beaucoup trop éloignée de la région montagneuse de Séir et il faudrait bien plus de onze jours de marche pour se rendre, de-là, à Cadès-Barnéa.

D’autre part, on comprend difficilement pourquoi Moïse n’aurait pas détruit les représentations de veaux gravés sur la paroi rocheuse à proximité de cet autel taillé, alors que le veau d’or lui-même fut littéralement mis en pièce (Ex. 32 : 20), et que l’autel ne devait pas être taillé.

De toute évidence, le Djebel al-Lawz a été habité et fréquenté depuis la Haute Antiquité par des populations madianites (6) et ismaélites, puis ensuite par leurs descendants, les Nabatéens et les Arabes. Mais il paraît moins certain que ce lieu ait servi de campement aux Israélites et à plus forte raison qu’il s’agisse de l’Horeb (7).

Toujours au nord-ouest de la péninsule arabique, le site d’Hala’ el-Bedr (« le Cratère de la pleine lune ») a attiré l’attention d’autres chercheurs (8). Cette montagne, située au nord d’Al-Ula et Médine, offre comme argument principal son passé d’ancien volcan.
Il est vrai que les manifestations de la présence divine (théophanies) sur le sommet de l’Horeb évoquent assez bien ces phénomènes typiques liés au volcanisme comme le tonnerre, l’embrasement de la montagne, la fumée et le feu. Mais à ma connaissance, le volcan éteint d’Hala’el-Bedr n’a jamais fait l’objet d’aucune étude archéologique.

Il nous faut enfin mentionner le mont Har Karkom (« Montagne de Safran ») au sud du Néguev. Ce site situé en Israël, non loin de la frontière égyptienne, est actuellement un de ceux qui présente le plus d’arguments en faveur d’une localisation qui corresponde à l’ensemble des critères énoncés ci-dessus.
On y retrouve les onze jours de marche depuis Cadès-Barnéa et le site domine bien le désert de Paran au sud. De plus, aujourd’hui, tout comme dans l’Antiquité, il est situé en Terre sainte, puisque Moïse a dû enlever ses sandales ; tout comme le fera plus tard Josué lorsqu’il franchira le Jourdain pour conquérir la Terre de Canaan (Josué 5 : 15).

Har Karkom a le privilège d’avoir été fouillé minutieusement depuis les années 1980 par le professeur Emmanuel Anati, paléo-ethnologue de l’Université de Lecce en Italie et directeur du Centro Camuno di Studi Preistorici à Capo di Ponte en Italie (9).

Les découvertes réalisées au mont Karkom sont tout à fait étonnantes. Outre les nombreux artéfacts qui y ont été mis à jour, on y a décelé les traces de nombreux campements tout autour de la montagne ainsi que de vastes aires de pâturage, le lit d’un torrent asséché et cette fameuse caverne habitable sur le sommet.

Parmi les nombreux éléments découverts, qui portent la marque de l’homme et dont quelques-uns peuvent être rattachés au contexte biblique, nous trouvons, au pied de la montagne, un double alignement de douze pierres (2 x 6) et la base de ce qui aurait pu être un autel.

Les douze pierres et la base de l'autel (non taillé).
(HK 52, photo E. Anati 90: XII-5; WARA W05908).
 

D’autres pierres sont couvertes de gravures, qui semblent évoquer de façon surprenante certains passages de la Bible, comme ce serpent ondulant au pied d’un bâton vertical qui suggère la transformation du bâton de Moïse. Ou encore ces dessins d’animaux (serpents et scorpions) qui renvoient aux versets 8 : 14-15 du Deutéronome et ce graffiti de forme géométrique divisé en dix cases qui évoque étonnamment les tables de la Loi.

Tous les artefacts mis à jour sur le site n’appartiennent pas uniquement à l’âge du bronze récent (époque de l’Exode). Toutes les époques y sont représentées, depuis la préhistoire jusqu’à la civilisation gréco-romaine et nabatéenne.
Il est donc assez difficile d’interpréter certaines données fournies par l’archéologie, mais cela signifie aussi que l’endroit était connu et fréquenté depuis toujours.
Rappelons, qu’avant l’arrivée de Moïse, les Madianites de Yahvé adoraient sur cette montagne et que Elie a séjourné dans la grotte quelque six siècles après l’Exode (I Rois 19 : 8-9).

Har Karkom n’est pas et n’a jamais été un volcan. Si les phénomènes spectaculaires qui accompagnaient la théophanie ne peuvent s’expliquer par les effets d’une éruption volcanique, il faut bien admettre qu’il s’agissait alors de manifestations surnaturelles que l’on ne peut toujours pas expliquer rationnellement puisque qu’elles avaient une origine divine.

Quoi qu’il en soit, si le site de Har Karkom semble bien être un des meilleurs candidats actuels au titre de montagne de Dieu, l’interprétation donnée par le professeur Anati des quelques vestiges découverts se rapportant à l’occupation du site par les Israélites ne rencontre pas une adhésion consensuelle au sein du monde des biblistes et des chercheurs.
En effet, pour le professeur Anati, le site de Har Karkom aurait été abandonné, entre 1950 et 1000 avant notre ère, en raison d’un changement climatique.
Par conséquent, il fait remonter l’occupation du site par les Israélites au Bronze ancien, soit vers – 2200.

Tous ceux qui situent l’Exode à l’époque ramesside rejettent évidemment cette analyse qui, d’autre part, ne correspond pas non plus à nos données puisque pour nous, l’occupation du site (du mont Sinaï) se situent précisément à l’âge du bronze récent (- 1446 à - 1445 pour l’occupation continue du site par les Israélites).

Conclusion

Nous l'avons dit : le mont Har Karkom n'est pas le seul site à revendiquer le titre de véritable mont Horeb de la Bible, même s'il demeure un des meilleurs candidats sur la liste.

Voyez-vous, ce qui m'a interpellé chez Emmanuel Anati, c'est que ce chercheur préhistorien était au départ tout à fait indifférent aux Écritures (il le reconnaît lui-même). Cet homme, qui a une formation universitaire et qui croit certainement à l'évolution, est neutre et il n'a jamais cherché à convaincre qui que ce soit en risquant de mettre sa carrière scientifique en jeu.

Pour ma part, j'ai vraiment l'impression que cet homme a été utilisé (un peu malgré lui) pour révéler au monde une vérité; c'est à dire l'emplacement du véritable mont Horeb de la Bible. Bien sûr, nous sommes loin de l'image édulcorée de l'Indiana Jones du cinéma. De plus, le mont Har Karkom n'a jamais donné de vestiges spectaculaires ou importants. Mais, il correspond néanmoins aux indications de la Bible et, ce qui est peut-être le plus important, est qu'il nous donne la preuve que ce n'est pas dans le sensationnel que Dieu se révèle à nous.

Notes :

1. Ce texte est extrait du livre : Moïse, adoption & exil, les Israélites en Égypte et leur Exode, écrit par Jacquy Mengal et publié chez TheBookEdition, France, 2010, pages 74 à 81. L'ouvrage est disponible à mon adresse et/ou chez l'éditeur : https://www.thebookedition.com/ 

2. Voir le plan à la page 82 du même livre. Au sujet de l'itinéraire des Israélites lors de leur sortie d'Égypte, remarquez que le récit de l'Exode nous dit qu'il fallut plus ou moins 3 jours pour arriver devant la mer des Joncs, puis deux mois pour atteindre le mont Sinaï. Avec l'itinéraire proposé par Ron Wyatt, c'est l'inverse qui aurait été nécessaire ! ... 

3. Ron Wyatt (1933-1999), infirmier de profession, est devenu archéologue amateur suite à son intérêt pour la Bible. Il a entrepris différentes fouilles (le plus souvent sans autorisations légales), afin de confirmer certains récits bibliques (tentative de localisation de l'arche de Noé, du Golgotha, de l'arche d'alliance, de l'itinéraire des Hébreux lors de l'Exode et du mont Sinaï, qu'il situe au Djebel al-Lawz en Arabie Saoudite). Si cet homme était véritablement passionné par ce qu'il faisait, les résultats de ses recherches n'ont jamais été confirmés et sa crédibilité a toujours été contestée par la majorité des archéologues, des biblistes et des historiens, malgré son travail de marketing et de publicité très efficace. Pour ma part, je pense qu'il est regrettable que l'enthousiasme de Ron Wyatt ait quelque peu surpassé l'objectivité de ses travaux.

Vendyl Jones (1930-2010) qui avait aussi fait de nombreuses recherches  (avec autorisations légales) en Terre sainte était plus crédible et si les résultats de ses fouilles n'étaient pas spectaculaires, ils n'en demeuraient pas moins très intéressants.

4. Cornuke R. and Halbrook D. In Search of the Mountain of God. The Discovery of the Real Mt. Sinai. Nashville, Broadman and Holman, 2000.

5. Williams L. The Mountain of Moses. New York, NY : Wynwood, 1990a, and The Mont Sinai Myth, New York, NY : Wynwood, 1990b.

6. Le mont al-Lawz est situé au sud de l'ancien pays de Madian (voire carte), et a vraisemblablement été habité par les Madianites. Or lorsque l'on sait que Hobab, le fils de Jéthro déclina l'invitation de Moïse à le suivre, et préféra retourner auprès des siens (Nom. 10 : 29-31), on peut supposer que ses gens aient voulus conserver et perpétuer le souvenir de leur rencontre avec les Hébreux, d'où certaines similitudes entre le mont al-Lawz et le mont Har Karkom (l'Horeb).

7. Gordon Franz, Is Mt. Sinai in Saudi Arabia ? (http://www.Idolphin.org/franz-sinai.html), Vu le 24/02/08.

8. Jean Koenig, Le site de Al-Jaw, dans l'ancien Pays de Madian, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1971.

9. Depuis le début des années 80, le professeur Anati et son équipe ont mené une quinzaine campagnes de fouilles sur le site de Har Karkom en territoire israélien. Voir le site officiel du Centro Camuno di Studi Preistorici : http://www.harkarkom.com/ (Vu le 24/02/08) et l'ouvrage d'Emmanuel Anati : The Riddle of Mount Sinai, Archaeological Discoveries at Har Karkom.

Janvier 2012 (Révisé en 2018 suite à la réédition du livre)
Jacquy Mengal