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La Bible est-elle vraiment inspirée ? L'accomplissement de nombreuses prophéties et la découverte de nombreux vestiges archéologiques confirment son authenticité. La Bible révèle notre passé, notre présent et notre avenir; à nous de les découvrir !
Sauf mention contraire, les citations bibliques sont tirées de la Bible en français courant éditée par l'Alliance Biblique Universelle, 1983. Les commentaires anonymes et non signés ne seront plus publiés. Merci et bonne lecture. © Copyright 2009-2023 Tous droits réservés

vendredi 31 mars 2023

Inquiétude chez les Juifs messianiques

 Une vidéo émouvante

En visionnant récemment une vidéo de la chaîne messianique ''One for Israel Ministry'', j'ai été à la fois ému et surpris par le contenu de l'interview présentée.

Emu, parce que j'ai appris que les assemblées messianiques établies aujourd'hui en Israël craignaient de voir leur liberté d'action et de parole s'amenuiser, si le projet de réforme judiciaire en Israël était adopté.

Ensuite, j'ai été surpris de voir à quel point certains Juifs religieux avaient une aversion viscérale et un réflexe de rejet immédiat, à la seule évocation du nom Yéchoua (Jésus). Quelques-uns essayant même d'empêcher la diffusion de l'évangile en Terre sainte par les Juifs messianiques.

Comment en est-on arrivé là ?

Cette attitude radicale d'opposition à l'évangile (bonne nouvelle) peut paraître étrange, d'autant plus que Yéchoua n'a jamais inventé aucune religion !

Il est né Juif, d'une mère juive (Myriam), et il a été circoncis le huitième jour, comme la loi le demande. Ensuite, il a vécu comme un Juif de son époque en respectant fidèlement la loi mosaïque et en participant aux fêtes religieuses mentionnées dans la Torah.

« Une semaine après, le moment vint de circoncire l'enfant ; on lui donna le nom de Jésus, nom que l'ange avait indiqué avant que sa mère devienne enceinte.» (Luc 2 : 21).

« Un autre jour de shabbat, Jésus entra dans une synagogue et se mit à enseigner. (...) » (Luc 6 : 6).

« Quand ses frères se furent rendus à la fête [de Souccot], Jésus y alla aussi, mais sans se faire voir, en secret. » (Jean 7 : 10).

Bien sûr, nous savons que de nombreux Juifs ont été persécutés tout au long de l'Histoire par des soi-disant ''chrétiens''. Rappelons-nous des massacres perpétrés par les Croisés au Moyen Âge, des conversions forcées sous l'Inquisition ou la Shoah organisée par des soldats portant sur la boucle de leur ceinturon l'inscription ''Gott mit uns'' (Dieu avec nous). Or, tous ces gens qui ont commis ces crimes odieux prétendaient pour la plupart être ''chrétiens'' ! Mais pensez-vous vraiment qu'ils l'étaient ? ...

Il n'est donc pas étonnant que cela suffise à certains Juifs religieux pour rejeter unilatéralement le christianisme et par la même occasion le Messie Yéchoua.

Par empathie, je peux comprendre leur réaction, mais à ceux qui me liront, je peux aussi leur assurer formellement que le Nouveau testament n'a jamais, au grand jamais, ordonné tous ces crimes antisémites.

C'est la méchanceté, la bêtise et la jalousie des hommes alimentées par l'Ennemi qui sont à l'origine de toute cette confusion et cette haine.

Que vous lisiez la Bible hébraïque ou celle complétée par le Nouveau testament, les deux commandements les plus importants sont, et ont toujours été depuis le mont Horeb :

« Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ?

Jésus lui répondit: ''Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de tout ton esprit''. C'est là le commandement le plus grand et le plus important. » (Matt. 22 : 36-38).

« Tu dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Deut. 6 : 5).

« Et voici le second commandement, qui est d'une importance semblable: ''Tu dois aimer ton prochain comme toi-même''. Toute la loi de Moïse et tout l'enseignement des prophètes dépendent de ces deux commandements. » (Matt. 22 : 39-40).

« ... Chacun de vous dois aimer son prochain comme lui-même. Je suis le Seigneur. » (Lév. 19 : 18).

Une crainte compréhensible

De toute évidence, le judaïsme rabbinique craint de voir disparaître l'identité juive dans le futur, ainsi que le caractère juif de l'Etat d'Israël, en raison du prosélytisme évangélique en Terre sainte et de la conversion d'un certain nombre de Juifs au christianisme.

Certes, cette crainte peut se justifier, si ce christianisme est celui qui prévaut dans notre monde actuel ! Un christianisme qui a apostasié depuis le concile de Nicée en 325 de notre ère en substituant au repos du septième jour le dimanche, qui a supprimé toutes les fêtes bibliques pour les remplacer par la Noël et toutes ces fêtes venues du monde païen, ou pour croire que l'Esprit saint est la troisième personne d'une trinité divine (voir : ''La Bible enseigne-t-elle la Trinité ?'').

Là, permettez-moi de vous dire que je comprends l'appréhension des rabbins !

N'en déplaise à certains, mais le christianisme authentique, celui du premier siècle de notre ère, n'est pas celui qui est pratiqué majoritairement aujourd'hui !

Les premiers croyants messianiques, Juifs et non-Juifs, respectaient le shabbat et les sept fêtes mentionnées dans la Torah. Ils mangeaient kasher et ils se rendaient même au Temple à Jérusalem pour prier.

« Un après-midi, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de trois heures. » (Actes 3 : 1).

Quant aux non-Juifs, qui se convertissaient à cette époque-là, ceux-ci renonçaient à leurs anciennes traditions païennes pour respecter le shabbat et les fêtes bibliques. Ils mangeaient également kasher, mais ils n'étaient pas tenus de se circoncire.

« Chaque jour de shabbat, Paul prenait la parole dans la synagogue et cherchait à convaincre aussi bien les Juifs que les Grecs. » (Actes 18 : 4).

« Si un homme était circoncis lorsqu'il a reçu l'appel de Dieu, il ne doit pas chercher à supprimer le signe de la circoncision; si un homme était incirconcis lorsqu'il a reçu l'appel de Dieu, il ne doit pas se faire circoncire. Être circoncis ou ne pas l'être n'a pas d'importance : ce qui importe, c'est d'obéir aux commandements de Dieu. » (I Cor. 7 : 18).

A vous, les Juifs religieux, n'ayez crainte ! Les Juifs messianiques restent Juifs à part entière. Ils gardent les traditions juives et sont attachés à la Terre d'Israël. S'ils ont l'espérance dans la venue du Messie Yéchoua, cela ne les empêche pas de conserver leur identité juive pleine et entière. Le judaïsme rabbinique n'est-il pas également dans l'attente de l'arrivée d'un Messie ?

Quant à nous, non-Juifs, qui avons rejoint ce véritable christianisme (celui des débuts), nous avons fait « table rase » de toutes ces fausses doctrines dont nous avions hérité. Nous gardons également le shabbat, les fêtes bibliques et les règles alimentaires de Lévitique 11, parce que la loi royale n'a jamais été abolie !

« Ne pensez pas que je sois venu pour supprimer la loi de Moïse et l'enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer mais pour leur donner leur véritable sens. » (paroles de Yéchoua, Matt. 5 : 17).

Le livre de l'Apocalypse décrit deux groupes de gens qui ressusciteront, ou qui seront changés pour ceux qui seront en vie à ce moment-là, à la fin. L'un est constitué de 144 000 Israélites et l'autre groupe d'une multitude de gens venus des nations.

L'origine de ces gens est évidente ! Les 144 000 sont des Juifs et des descendants des tribus d'Israël qui sont restés fidèles à l'Alliance sainte.

Quant à la grande foule, il s'agit de gens issus de toutes les nations qui ont été rachetés, puis qui ont été baptisés dans la vraie foi. (voir Apocalypse, chapitre 7).

Conclusion

Alors, chers amis messianiques, je rejoins tous ceux et celles qui vous soutiennent par la prière pour qu'il ne vous soit fait aucun tort. Mais, permettez-moi de vous exhorter à ne pas vous laisser séduire ni tromper par les traditions païennes et les fausses doctrines d'un christianisme dévoyé !

Article également publié sur "Ops & Blogs" du Times of Israel :

https://frblogs.timesofisrael.com/inquietude-chez-les-juifs-messianiques/


Pessah sameah 
Jacquy

vendredi 17 mars 2023

Symboles troublants !

 Un symbole fort des Etats-Unis

Je pense que tout le monde sait où se trouve la célèbre statue de la Liberté ? Haute de près de cent mètres, piédestal y compris, elle se dresse fièrement sur Liberty Island au sud de Manhattan, où elle accueille les immigrants et voyageurs arrivant à New York par bateau. (Je vous épargne bien sûr les détails techniques de cette œuvre monumentale que vous trouverez sur Wikipédia).

La statue, conçue et réalisée par Auguste Bartholdi, et Gustave Eiffel pour la structure métallique intérieure, avait été offerte aux Etats-Unis par la France en signe d'amitié et pour célébrer le centenaire de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique en 1886.

Selon Bartholdi, l'œuvre était censée représenter ''la Liberté éclairant le monde'', d'où la torche ''enflammée'' portée à bout de bras par la femme statuaire et la couronne radiée constituée de sept pointes à l'image des ''Sept continents'' et des ''Sept océans''.

Mais, peu de gens savent ce que représente vraiment cette statue et quelle est la signification des attributs qui lui sont attachés.

C'est dans le panthéon gréco-romain que nous trouverons l'explication de tous ces symboles :

Dans l'Antiquité, la divinité qui apportait la lumière aux hommes s'appelait Diana Lucifera, qui signifie ''Diane portant la lumière'', du latin : lux (lumière) et ferre (porter). Sur les monnaies romaines, elle était représentée portant une torche enflammée pour éclairer les hommes. Or, nous savons que le premier nom de Satan était précisément Lucifer, c'est à dire : ''Porteur de lumière''. La Bible nous dit d'ailleurs, qu'il peut paraître comme un ange de lumière !

« Il n'y a là rien, d'étonnant, car Satan lui-même est capable de se déguiser en ange de lumière. » (II Cor. 11 : 14).

D'autre part, le choix d'une femme pour représenter la statue fut inspiré par la déesse romaine Libertas, dont l'équivalent grec est Eleuthéria. C'est pour cette raison qu'elle porte une stola à la romaine.

Mais, étonnamment, ce n'est pas le bonnet phrygien qui a été choisi comme couvre-chef, pourtant symbole de la liberté depuis l'Antiquité, mais plutôt la couronne radiale qui est un attribut solaire gréco-romain évident. Les pointes (ou cornes) de la couronne représentant les rayons du soleil.

C'est ce diadème radié que porte Hélios, le dieu grec du soleil. Les empereurs romains arboraient également cette couronne radiée à certaines occasions pour montrer leur attachement à la divinité solaire, et au dieu Mithra, dont le culte de Sol invictus (le soleil invaincu) fut officiellement instauré à Rome en 274 ap. J.-C. par l'empereur Aurélien.

C'est ce même Mithra qui était célébré le 25 décembre comme étant né dans une grotte ! Rappelons aussi que le soleil était honoré le premier jour de la semaine que nous appelons aujourd'hui dimanche ou Sunday et Zondag chez nos voisins britanniques et Allemands, et qui signifie ''jour du soleil'' !

Ne soyons donc pas surpris de trouver à travers les pages de la Bible des descriptions de symboles déjà utilisés dans l'Antiquité pour illustrer des prophéties futures. C'est ainsi qu'il est question d'une bête (symbolique) portant dix cornes dans le livre de l'Apocalypse au chapitre 13 et 17.

Le symbole de l'Europe

L'Europe n'a certainement rien à envier aux U.S.A. en matière de représentations allégoriques. Cependant, si la valeur numérique des lettres qui forment le nom Europe en grec (Εὐρώπη) ne totalise pas 666 comme certains l'ont crû, la représentation très ancienne du mythe fondateur de l'Europe (L'enlèvement d'Europe) est bien celle d'une princesse phénicienne enlevée par Zeus métamorphosé en taureau ; c'est à dire une femme montant une bête comme cela est décrit dans Apocalypse 17 : 3.

Ainsi, en grec ancien et moderne, nous avons : Εὐρώπη (Eurṓpē) qui totalise : 5 + 400 + 100 + 800 + 80 + 8 = 1 393.

Et on obtiendrait la valeur 666 en remplaçant le E (Epsilon) par Eta au début du nom et en changeant ώ (Oméga) par Omicron. Ce qui donnerait : 8 + 400 + 100 + 70 + 80 + 8 = 666. Mais ce calcul est incorrect, puisque le nom Europe en grec est bien celui écrit ci-dessus.

Un autre symbole interpellant est celui du Siège du Parlement européen à Strasbourg. Ce bâtiment, qui a la forme d'une immense tour, a manifestement été inspiré par les différentes représentations de la ''Tour de Babel'' peintes par plusieurs artistes, dont Pierre Brueghel l'Ancien.

On pourrait s'étonner du choix de nos contemporains de vouloir souvent utiliser des symboles issus du monde païen et cela malgré la connotation négative qui leur est attachée. Cela nous rappelle simplement que notre monde est toujours dirigé, jusqu'à présent, par le Malin !

« Le diable l'emmena encore sur une très haute montagne, lui fit voir tous les royaumes du monde et leur splendeur, et lui dit : - Je te donnerai tout cela, si tu te mets à genoux devant moi pour m'adorer.

Alors Jésus lui dit : - Va-t'en, Satan ! Car l'Ecriture déclare : ''Adore le Seigneur ton Dieu et sers-le, lui seul.'' » (Matt. 4 : 8-10).

Crédit photos :

Fig. 1. Reagan White House Photographs, 1/20/1981, domaine public,

Fig. 2. Diana Lucifera au revers d'une monnaie romaine,

Fig. 3. Monnaie de l'empereur romain Gordien III, collection privée,

Fig. 4. Pièce de 2 euros représentant le mythe de l'enlèvement d'Europe au revers.


Mars 2023
Jacquy