Tous ceux et celles qui lisent les Écritures savent que la première Pâque fut célébrée dans la précipitation à l'occasion de circonstances dramatiques.
«... les vêtements serrés à la ceinture, les sandales aux pieds et le bâton à la main. On mangera rapidement ...» (Exode 12 : 11).
Le terme « Pâque » qui provient de l’hébreu « Pessah » signifie « passer au dessus » ou « passer outre » dans le sens d’épargner et rappelle que l’ange du Seigneur était passé outre les habitations des Israélites dont les linteaux des portes avaient été badigeonnés avec le sang les animaux sacrifiés pour le repas de la Pâque.
Selon le rituel prescrit, un agneau ou un chevreau mâle âgé d’un an était égorgé le quatorzième jour du premier mois « entre les deux soirs », soit vers la fin de l’après-midi. Ensuite, l’animal nettoyé et préparé était rôti avant d’être consommé le soir même.
C’est avec ce repas de la Pâque que débutait la fête des « Pains sans levain, ou pains azymes » qui durait une semaine (Exode 12).
Ainsi, si le sacrifice de la Pâque a eu lieu le quatorzième jour du mois vers la fin de l’après midi, les Israélites ont mangé le repas le soir même, au moment où la dixième plaie s'abattait sur l'Égypte. Puis ils ont quitté le pays à l’aube du quinzième jour en n’ayant pas eu le temps de faire lever la pâte de leurs pains. (Voir l'article : « La fête de la Pâque » dans ce blog, pour une compréhension complète de cette fête).
Origine probable des dix plaies (2)
Il y a quelques années, plusieurs scientifiques ont effectué des recherches sur les raisons qui ont pu être à l'origine de ces plaies et sur leurs conséquences sur l'environnement et l'homme, telle que la Bible le décrit.
Sans nous étendre sur le sujet, nous pouvons néanmoins supposer que ces dix plaies résulteraient, soit d'une cause unique ou de plusieurs causes concomitantes. Certaines plaies étant elles-mêmes liées les unes aux autres par un lien de cause à effet.
De fait, la première plaie est probablement responsable des six suivantes, alors que les quatre dernières, qui semblent à priori indépendantes, nous indiqueraient l'origine de ces plaies, qui est probablement due à l'éruption cataclysmique du Santorin. L'ouverture de la mer des Joncs serait aussi un effet indirect de cette éruption (Raz-de-marée).
Ces dix plaies ou fléaux étaient :
1. L’eau changée en sang 6. Les furoncles
2. Les grenouilles 7. La grêle
3. Les moustiques 8. Les sauterelles
4. Les mouches piquantes 9. L'obscurité
5. La peste du bétail 10. La mort des premiers-nés
Quelques-uns de ces fléaux, qui touchaient le pays de temps à autre, étaient déjà bien connus des Égyptiens : les invasions de sauterelles, de grenouilles ou de moustiques n’étaient, en effet, pas rares. Évidemment, c’est l’ensemble de ces plaies et leur succession qui donnent à cet évènement un caractère exceptionnel.
Une des hypothèses qui pourrait expliquer le premier fléau est une coloration des eaux du fleuve en rouge due à la présence massive d'une algue appelée pfiesteria. A moins qu'il ne s'agisse des effets des retombées de cendres volcaniques du Santorin, dont des téphras, qui auraient eu comme effet de colorer les eaux en rouge sang.
Les cinq autres plaies seraient des conséquences de la première.
Quant aux quatre dernières plaies, elles pourraient trouver leur origine directement ou indirectement dans l'éruption du Santorin.
En effet, l'obscurité (de la 9e plaie) est probablement l'indice le plus révélateur de la cause de ces fléaux, car la Bible nous dit qu'il s'agissait d'une obscurité palpable. Rappelons-nous l'éruption du Pinatubo en 1991, qui plongea le pays dans une noirceur tout à fait palpable, car il s'agissait en fait de retombées de cendres volcaniques.
Et enfin la mort des premiers-nés pourrait s'expliquer par la coïncidence de deux facteurs concomitants : la présence d'une mycotoxine à la surface des silos de grains récoltés à la hâte et encore humides et infectés par les déjections des sauterelles, puis la célébration d'une fête égyptienne, qui se déroulait à ce moment-là et au cours de laquelle les premiers-nés, autant chez les hommes que chez les animaux, avaient droit aux premières parts de nourritures (contaminées).
Les fléaux de la septième Trompette
Peut-on faire un parallèle entre les sept coupes de la dernière Trompette et ces plaies d'Égypte ?
Ne soyons pas présomptueux; l'explication donnée aux dix plaies d'Égypte reste une hypothèse, même si elle est tout à fait raisonnable et possible. De la même façon, il serait bien hasardeux d'affirmer connaître dans les moindres détails comment vont se dérouler les évènements de la fin, à moins que le Seigneur nous en donne la révélation.
Cependant, le déroulement des dix plaies et leurs incidences sur l'homme et son environnement peuvent nous aider à comprendre ce qui pourrait se passer dans le futur. De plus, il y a un élément très important que nous ne devons pas perdre de vue : la signification et le but de ces fléaux.
En effet, à l'époque de l'Exode, les plaies qui se sont abattues sur l'Égypte touchaient, non seulement les hommes et les animaux, mais également les faux dieux de l'Égypte :
« Pendant cette nuit je passerai à travers l'Égypte et je ferai mourir tous les premiers-nés du pays, ceux des hommes comme ceux des bêtes. J'exécuterai ainsi ma sentence contre les dieux de l'Égypte, moi qui suis le Seigneur. » (Exode 12 : 12).
Ainsi, avec l'eau changée en sang, c'est le dieu Hâpi qui fut humilié.
Par la mort de toutes ces grenouilles, c'est la déesse Héquet qui fut frappée.
Avec les moustiques et les mouches piquantes, c'est Isis, la grande magicienne qui fut humiliée, car les prêtres-magiciens reconnurent enfin la puissance de Dieu.
Par la peste du bétail, c'est le taureau Apis, la déesse Hathor et même Amon, le dieu thébain, dont la représentation zoomorphe était le bélier, qui furent touchés.
Avec les furoncles, ce sont les hommes et le reste des animaux qui furent concernés.
La grêle et les sauterelles anéantirent les récoltes, dont Osiris et Min-Amon étaient les dieux.
Avec l'obscurité, c'est le dieu solaire Ré-Horakhty souvent identifié à Amon-Ré qui fut humilié.
Et enfin avec la mort des premiers-nés, c'est Min-Amon et Horus, le dieu protecteur du Pharaon, qui furent frappés.
Bien sûr, aujourd'hui, les hommes ont d'autres idoles : l'argent, le sexe, la célébrité, le culte de la personnalité (des vedettes et leaders), le matérialisme effréné et toujours ce fameux soleil qui est adoré indirectement avec le respect du dimanche et la célébration de Noël.
Ainsi, les fléaux à venir pourraient tout aussi bien frapper les hommes et leur environnement que leurs faux dieux !
C'est pourquoi, le Seigneur nous met en garde et nous avertit à ne rien toucher d'impur et à quitter Babylone, nous seulement pour ne pas se corrompre, mais aussi pour éviter de subir ces sept fléaux qui représentent sa colère :
« ... Sortez du milieu d'elle, mon peuple, afin de ne pas participer à ses péchés et de ne pas avoir part aux fléaux qui vont la frapper. » (Apoc. 18 : 4).
« Faites donc mourir tout ce qui est terrestre en vous : l'immoralité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et l'avarice (car l'avarice est une sorte de culte des idoles). C'est à cause de telles fautes que la colère de Dieu va frapper ceux qui refusent de lui obéir. » (Col. 3 : 5-6).
Pour rappel, voici quels sont ces fléaux (ou coupes) de la 7e trompette :
1. Plaies douloureuses sur ceux qui ont la marque de la bête et qui adorent son image.
2. L'eau de la mer devient comme du sang.
3. L'eau des fleuves et des sources se changent en sang.
4. Le soleil brûle les hommes (Apoc. 16 : 8-9/Esaïe 30 : 26-28).
5. Le royaume de la bête plongé dans l'obscurité (Apoc. 16 : 10-11/Amos 5 : 18-20/Soph. 1 : 15).
6. L'Euphrate est asséchée et les hommes se préparent pour Harmaguédon. La bataille finale a lieu dans la vallée de Méguiddo (Apoc. 16 : 12-16/Joël 4 : 1-14).
7. Très grand tremblement de terre, Babylone anéantie, précipitation de grêlons d'un talent, des îles et des montagnes disparaissent (Apoc. 16 : 17-21).
Notes :
(1) Cet article est le premier d'une série de sept messages consacrés aux fêtes bibliques. Si ces fêtes nous donnent une occasion favorable d'adorer le Créateur de toutes choses, elles représentent aussi et avant tout Son plan fabuleux pour son peuple et pour l'humanité entière (Col. 2 : 16-17).
(2) Voir livre : Moïse, adoption & exil, les Israélites en Égypte et leur Exode, de Jacquy Mengal et publié chez TheBookEdition, Lille, 2010. L'ouvrage est disponible à mon adresse et/ou chez l'éditeur : http://www.thebookedition.com/
Bonne fête de la Pâque, le 05 avril 2012.
Jacquy Mengal
Très difficile ¸a saisir et comprendre.
RépondreSupprimerD'abord, bonjour Pauline,
SupprimerQue trouvez-vous difficile à saisir et à comprendre ?
Dans cet article, j'ai essayé d'expliquer que les fléaux de la 7e Trompette, qui doivent encore arriver, pourraient très bien être une succession de catastrophes plus ou moins liées les unes aux autres. Et ces fléaux seront probablement le résultat de notre mauvais comportement humain et de nos bêtises (guerre, manipulations scientifiques, réchauffement climatique, etc). En fait, c'est nous, les humains, qui sommes responsables de notre propre destruction et de notre punition !
J'ai écris un livre (Moïse, adoption & exil) où je présente les recherches effectuées par plusieurs savants sur les causes possibles qui ont permis le déroulement des fameuses plaies d'Egypte. Evidemment, ceux qui croient naïvement que les choses se sont passées comme le cinéma les montre seront quelque peu déçu. Oui, les plaies d'Egypte ont bien eu lieu, mais pas à la manière du cinéma ! Tout comme les fléaux qui nous attendent arriveront sans que les gens n'y prennent garde. A part les vrais croyants, le monde ne se rendra pas compte qu'il s'agira des fléaux annoncés dans la Bible, raison pour laquelle, ils ne se repentiront pas. Salutations
Jacquy Mengal