Élie
est probablement un des prophètes le plus souvent cité dans les
Écritures, malgré qu'il soit resté solitaire durant une bonne
partie de sa vie.
Il
était originaire du village de Tichebé en Galaad et il exerça son
métier de prophète au cours du IXe siècle av. J.-C., sous le règne
d'Achab et de Ahazia, tous deux rois d'Israël.
A
cette époque-là, Élie était un des rares prophètes resté fidèle
au Dieu d'Israël et, plus que tout autre, durant son ministère, il
eut à combattre l'odieux culte de Baal instauré officiellement par
Jézabel, fille du roi des Sidoniens et épouse du méchant roi
Achab.
« A
Samarie même, il construisit un temple pour Baal, y fit dresser un
autel pour les sacrifices et y plaça un poteau sacré. Par toutes
ses action, il irrita le Seigneur Dieu d'Israël, plus encore que
tous les rois d'Israël qui l'avaient précédé. »
(I Rois 16 : 32-33).
C'est ainsi que le premier signe que Dieu envoya à Israël par l'intermédiaire d’Élie contre le faux dieu Baal fut une sécheresse qui dura trois ans et demi (I Rois 17 : 1 ; I Rois 18 : 1; Luc 4 : 25).
« Élie
était un homme semblable à nous : il pria avec ardeur pour
qu'il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant
trois ans et demi. »
(Jacques 5 : 17).
Ce
miracle était tout à fait de circonstance, puisque Baal était le
dieu de la fertilité et de l'orage. A ce titre, il était souvent
invoqué par les païens pour apporter la pluie et faire croître les
semailles. Mais, à bien des égards, le culte de Baal était abjecte
et abominable car, outre les orgies qui se déroulaient lors de ses
fêtes, il n'était pas rare que des sacrifices humains, plus
spécialement de très jeunes enfants, aient été pratiqués. Les
auteurs antiques et l'archéologie attestent de cette coutume cruelle
qui eut lieu dans plusieurs pays de l'ancien Proche-Orient.
« Ils
ont installé dans la vallée de Hinnom des lieux sacrés pour le
dieu Baal, afin d'y offrir en sacrifice leurs fils et leurs filles au
dieu Molek. Je ne le leur avais pourtant jamais commandé; je n'en
avais même pas eu l'idée ... »
(Jér. 32 : 35).
Par
ailleurs, Baal, principale divinité des Cananéens, était aussi un
dieu solaire, souvent accompagné de sa parèdre Astarté (1), (I
Sam. 12 : 10 ; I Rois 18 : 19).
La
lutte menée par Élie pour extirper ce culte idolâtre et son appel
incessant à la repentance du peuple d'Israël furent la principale
mission du prophète ; et ce n'est pas sans raison s'il fut
parfois découragé et seul face à l'apostasie d'une grande partie
du peuple et de son roi.
Le
« deuxième Élie »
Jean
le baptiste, le cousin de Yéchoua, fut désigné avant sa naissance
par l'ange Gabriel pour devenir un prophète (le dernier de
l'Ancienne alliance) ayant l'esprit
et la puissance
d’Élie :
« Il
ramènera beaucoup d'Israélites au Seigneur leur Dieu. Il s'avancera
lui-même devant Dieu avec l'esprit et la puissance du prophète
Élie, pour réconcilier les pères avec leurs enfants et ramener les
désobéissants à la sagesse des hommes justes ; il formera un
peuple prêt pour le Seigneur. »
(Luc 1 : 16-17).
Mais,
malgré cette vocation toute désignée, Jean le baptiste nia être
Élie :
« Ils
lui demandèrent : - Qui es-tu donc ? Es-tu Élie ?
-
Non, répondit Jean, je ne le suis pas.
-
Es-tu le Prophète ? Dirent-ils.
-
Non, répondit-il. »
(Jean 1 : 21).
Pourtant,
le Seigneur Yéchoua affirma que Jean était bien « l’Élie »
annoncé :
« Tous
les prophètes et la loi de Moïse ont parlé du Royaume, jusqu'à
l'époque de Jean. Et si vous voulez me croire, Jean est cet Élie
dont la venue a été annoncée. »
(Matt. 11 : 13-14).
« Puis
les disciples demandèrent à Jésus :
-
Pourquoi les maîtres de la loi disent-ils qu’Élie doit venir
d'abord ? Il leur répondit :
-
Élie doit en effet venir et tout remettre en ordre. Cependant je
vous le déclare : Élie est déjà venu, les gens ne l'ont pas
reconnu mais l'ont traité comme ils l'ont voulu. C'est ainsi que le
Fils de l'homme lui-même sera maltraité par eux. Les disciples
comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste. »
(Matt. 17 : 10-13).
Pourquoi
Jean nia-t-il être Élie alors que Yéchoua reconnut en lui
« l’Élie » annoncé dans l’Écriture ? Y
aurait-il une contradiction dans la Bible ? Absolument pas !
Comme
chacun sait, le prophète Élie eut droit à une mort hors du commun.
Il fut enlevé dans un tourbillon de vent avant de disparaître (II
Rois 2 : 11).
Mais,
déjà à l'époque de Jean le baptiste, la rumeur de sa survie dans
un Au-delà sans qu'il ait connu la mort avait déjà fait des
adeptes. Certains croyaient que « l’Élie à venir »
serait ce prophète qui vécut sous le roi Achab et qui était
toujours vivant (Marc 6 : 14-15).
Si
Jean nia être Élie, le prophète, celui qui fut emporté dans un
tourbillon, c'est parce que pour lui, ce prophète-là était bien
mort et qu'il n'était donc pas lui-même cet homme-là !
Par
contre, lorsque le Seigneur affirma que Jean était bien « l’Élie »
annoncé, il ne pensait pas au retour de l’Élie historique, mais
plutôt à l'esprit
et la puissance d’Élie
répandu sur Jean. Ce qui n'est pas du tout la même chose !
« ...
Il
s'avancera lui-même devant Dieu avec l'esprit
et la puissance du prophète Élie ... »
(Luc 1 : 17).
Jean le baptiste n'était
donc pas Élie de Tichebé, mais il avait néanmoins reçu l'esprit
et la puissance d’Élie. Il était en quelque sorte « un
second Élie ».
Un
« troisième Élie » doit-il venir ?
Siège d'Elie le prophète, (Synagogue de Cavaillon) |
Dans le judaïsme, la venue d’Élie précédant l'avènement du Messie d'Israël est une doctrine enseignée depuis toujours.
Dans les synagogues, il y a souvent une chaise vide réservée à Eliyahou Hanavi (Élie, le prophète), et lors du séder (repas) de Pessa'h (Pâque), une coupe de vin (non bue) est traditionnellement versée dans l'éventualité de l'arrivée de « l’Élie ».
Dans le judaïsme, la venue d’Élie précédant l'avènement du Messie d'Israël est une doctrine enseignée depuis toujours.
Dans les synagogues, il y a souvent une chaise vide réservée à Eliyahou Hanavi (Élie, le prophète), et lors du séder (repas) de Pessa'h (Pâque), une coupe de vin (non bue) est traditionnellement versée dans l'éventualité de l'arrivée de « l’Élie ».
Cependant,
on pourrait argumenter que cette croyance découle du fait que le
judaïsme du premier siècle n'a pas reconnu Jean le baptiste comme
« l’Élie » annoncé par l’Écriture. De ce fait, les
Juifs attendraient encore la venue du « second Élie ».
« Cependant
je vous le déclare : Élie est déjà venu, les
gens ne l'ont pas reconnu
mais l'ont traité comme ils l'ont voulu. » (Matt.
17 : 12).
Alors, devons-nous
attendre la venue d'un « troisième Élie » ou pas ?
Voyons ce que dit la Bible :
« Avant
que vienne le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable, je vais
vous envoyer le prophète Élie. Il réconciliera les pères avec
leurs enfants et les enfants avec leurs pères. Ainsi je n'aurai pas
à venir détruire votre pays. »
(Malachie 3 : 23-24).
Cette
prophétie du livre de Malachie nous apprend que le prophète Élie
viendra « avant
que vienne le jour du Seigneur ».
Et ce jour est qualifié de « grand
et redoutable » !
Comprenez-vous
cet avertissement mes amis ?
Jean
le baptiste était assurément un prophète qui avait l'esprit et la
puissance d’Élie. Il a effectivement précédé
le premier avènement
du Seigneur Yéchoua.
Mais
cette prophétie de Malachie est tout à fait claire et précise :
un homme ayant l'esprit et la puissance d’Élie doit venir à
nouveau avant le
second avènement
du Messie Yéchoua.
Le
« jour
du Seigneur »
décrit dans ce passage de Malachie n'est rien d'autre que le « Jour
de la colère du Seigneur »
qui arrivera lors de la Septième trompette. Ce « Jour »
est d'ailleurs qualifié de « grand
et redoutable » :
« Voici
venir le jour du Seigneur, jour de colère impitoyable et d'ardente
indignation. Il va réduire le pays en un désert sinistre, et en
exterminer les coupables. »
(Esaïe 13 : 9 ; voir aussi Soph. 1 : 14-18 et Apoc. 6 :
15-17, etc.).
Accomplissement
multiple de la prophétie
Il
est assez fréquent de voir certaines prophéties se réaliser en
plusieurs étapes ou de façon répétitive. Un exemple frappant nous
est donné dans le discours de Pierre le jour de la Pentecôte de
l'an 30.
L'apôtre
n'a en effet pas hésité à se référer à une prophétie du livre
de Joël concernant les temps de la fin pour affirmer qu'un « premier
accomplissement » de la prophétie était en train de se
dérouler en ce jour de la Pentecôte (voir Actes 2 : 14 à 21).
Pourtant,
cette prophétie du livre de Joël, tout comme celle de Malachie, se
rapportent bien aux temps de la fin !
Un
des deux témoins pourrait-il être « l'Élie » ?
Certains
indices pourraient nous faire penser que ce « troisième Élie »
sera aussi à la fois un des deux témoins du livre de l'Apocalypse,
chapitre 11.
Ces
deux témoins annonceront le message de Dieu pendant 1 260 jours
(Apoc.11 : 3), c'est-à-dire pendant trois ans et demi (soit la
même durée que la sécheresse à l'époque d’Élie). Et tout
comme Élie, ils auront le pouvoir de provoquer la sécheresse
pendant le temps de leur témoignage (Apoc. 11 : 6).
Ces
deux témoins ne seront-ils pas deux hommes, dont l'un aura l'esprit
et la puissance d’Élie, et l'autre les caractéristiques de Moïse
(un autre grand prophète) ?
N'est-ce
pas là un des enseignements de la vision (la transfiguration) sur la
montagne (3) ?
« ...
Il changea d'apparence devant leurs yeux ; son visage se mit à
briller comme le soleil et ses vêtements devinrent blancs comme la
lumière. Puis les trois disciples virent Moïse et Élie qui
parlaient avec Jésus ... »
(Matt. 17 : 1-9).
Similitudes
entre Élie, Jean et le « troisième Élie »
Jean
n'était pas Élie, le prophète ; mais, s'ils n'ont pas eu la
même vie ni les mêmes expériences, ils avaient tous deux des
points communs et un rôle similaire :
|
Élie,
le prophète
|
Jean
le baptiste
|
Le
troisième Élie
|
Un
esprit et une puissance semblables
|
oui
|
oui
|
oui
|
Une
vie en solitaire et/ou en marge de la société
|
oui
|
oui
|
?
|
Ils
portent un vêtement en poils de chameau et une ceinture de cuir
(II Rois 1 : 8/Matt. 3 : 4)
|
oui
|
oui
|
?
|
Le
vœu de naziréat
|
?
|
oui
|
?
|
Ils
prêchent la repentance au peuple et aux dirigeants
|
oui
|
oui
|
oui
|
Ils
réconcilient les pères avec les enfants et vice versa (2)
|
oui
|
oui
|
oui
|
Ils
préparent un peuple prêt pour le Seigneur
|
-
|
oui
|
oui
|
Ils
précèdent l'avènement du Messie et annoncent son retour
|
-
|
oui
|
oui
|
Capacité
de provoquer la sécheresse et autres signes ; récurrence
d'une période de trois ans et demi
|
oui
|
-
|
oui,
s'il est aussi un Témoin
|
Une
mort hors du commun et/ou brutale
|
oui
|
oui
|
oui,
s'il est un Témoin
|
Conclusion
Si
la prophétie de Malachie a bien trouvé un première réalisation
avec la venue de Jean le baptiste, il ne fait aucun doute que
l'accomplissement final de cette prophétie doit encore avoir lieu.
Il nous faut donc admettre qu'un homme ayant l'esprit et la puissance
d’Élie doit arriver avant le retour de notre Seigneur Yéchoua.
Notes :
1)
Alors que les Cananéens l'appelaient Achéra, elle s'appelait Tanit,
parèdre de Baal Hammon, chez les Phéniciens ; Ishtar, parèdre
de Tammuz, chez les Babyloniens ; les Grecs l'appelaient
Aphrodite, parèdre d' Adonis et les Romains la nommaient Vénus.
2)
« Réconcilier
les
pères avec leurs enfants et les enfants avec leurs pères »
est
une expression qui signifie qu'il y aura un peuple repentant et
réconcilié en Yéchoua prêt à l'accueillir lors de son avènement.
Il est évident que cette expression ne s'applique pas à l'ensemble
de la société, puisque c'est pratiquement le contraire qui se
passera dans le monde ! (II Tim. 3 : 1-2).
3)
Le lieu où se déroula la transfiguration pourrait être le mont
Hermon ou le mont Thabor.
Cordiales
salutations
Jacquy Mengal
Jacquy Mengal
Malheureusement le Seigneur Jésus qui nous parle de Jean-Baptiste (l'Elie) nous dit ceci: Matt: 17:12 "Mais je vous dis qu'Elie est déjà venu, qu'ils ne l'ont pas reconnu, et qu'ils l'ont traité comme ils ont voulu. C'est ainsi que le Fils de l'homme lui-même sera maltraité par eux." 1 Qu'est-il arrivé? La mission de Jean Baptiste était de préparer le peuple à recevoir le Seigneur. Luc 1:17b "Il formera un peuple prêt pour le Seigneur"
RépondreSupprimerMais à cause de leur incrédulité, le peuple refusa de croire en Jésus-Christ avec le RÉSULTAT qu'Il fut maltraité par eux, condamné et crucifié à la croix. Quels sont les conséquences pour avoir refusé de croire? C'est là que le dernier verset de Malachie rentre en ligne de compte. Malachie 3: 24 "De peur que je ne vienne frapper le pays d'interdit." Autre version : Malachie3:24 "Ainsi je n'aurai pas à venir détruire votre pays") De plus le Seigneur Jésus confirme la prophétie de Malachie; Matt 24: 2b "Voyez-vous tout cela? je vous le déclare, c'est la vérité, Il ne restera pas ici une seule pierre posée sur une autre; tout sera renversé." En résumé voici ce que Malachie nous dit, c'est que si le peuple accepte le Sauveur annoncé par l'Élie et se repent, (ainsi) Dieu n'aura pas à détruire le pays d'Israël et à chasser ses habitants (frapper le pays d'interdit). Par contre si le peuple le rejette alors Dieu n'aura pas d'autre choix que de détruire le pays et chasser ses habitants. Et c'est exactement ce qui est arrivé, moins de trente ans après la crucifixion de Jésus, Dieu permis à l'armée Romaine de détruire le Temple et la ville de Jérusalem en plus de tuer une majorité de ses citoyens et de chasser les survivants ainsi que tous les habitants du pays qui fuirent un peu partout dans le monde. Cet exode a duré jusqu'en 1948, l'année où le pays d'Israël a été recréé dans une partie de son territoire d'autrefois. Voilà ce que Malachie voulait dire et c'est exactement cela qui est arrivé. C'est la plus grande preuve de l'accomplissement totale de cette prophétie. A.Morin
Bonsoir A. Morin,
SupprimerVotre commentaire est exacte, mais vous avez peut-être oublié une précision importante au début du passage de Malachie: "Avant que vienne le jour du Seigneur, ce jour grand et redoutable ...". Ce jour du Seigneur, grand et redoutable désigne une période de temps qui aura lieu au second avènement du Seigneur. Si Jean le Baptiste fut un homme avec l'esprit d'Elie, un autre homme doit arriver avec le même esprit, et avant le second avènement du Seigneur. Salutations. Jacquy Mengal