En
ces temps d'incertitudes et de confusions spirituelles, beaucoup de
croyants s'interrogent sur la validité de leurs convictions et le
bien fondé de leurs croyances. C'est ainsi que certains chrétiens,
à la recherche des racines hébraïques de leur foi, se laissent
séduire par l'enseignement rabbinique des sept lois noa'hides (ou
noachides), et décident d'adhérer au mouvement des Bnei
Noah (Enfants de
Noé).
Si
la plupart de ces chrétiens viennent du monde évangélique, on
retrouve aussi parmi eux d'autres croyants déçus par l'enseignement
qu'ils ont reçu dans leurs congrégations ou églises. Mais que
représente ce mouvement et quelles sont ces sept lois noa'hides ?
Les
Bnei Noah et les sept lois noa'hides
Selon
les rabbins du Centre Noahide Mondial (Brit Olam), les non-juifs qui
respectent les sept lois (ou commandements), données aux descendants
de Noé par l'intermédiaire de Moïse, font la volonté du Créateur.
Pour
le judaïsme rabbinique, il y aurait donc sept commandements qui
auraient été donnés en particulier aux nations (les non-juifs)
après le Déluge, et d'autres lois plus spécifiques qui ont été
données au peuple d'Israël par Moïse.
Il
suffirait donc aux non-juifs de respecter ces sept lois pour devenir
un ben ou bat Noah (fils ou fille de Noé) et faire la volonté du
Créateur, alors que le Juif serait tenu de respecter les 613
commandements (mitsvot), puisque Israël est le peuple élu et celui
de la prêtrise.
Ces
sept lois noa’hides sont :
L’obligation
d’instaurer des tribunaux
L’interdiction du
blasphème du Nom divin
L’interdiction de
l’idolâtrie
L’interdiction du
meurtre
L’interdiction des
unions immorales
L’interdiction du vol
L’interdiction de
consommer une partie arrachée d’un animal vivant.
De
toute évidence, ces sept commandements sont des lois naturelles
saines et bonnes qui confèrent à ceux qui les gardent le statut
d'être humain évolué. Il est donc tout à fait logique de les
retrouver inscrites dans le Décalogue et/ou dans les ordonnances de
la Torah (le Pentateuque).
Certes,
il n'est pas question, ici, de critiquer cette organisation juive
(Brit Olam), puisque cet enseignement rabbinique destiné aux
non-juifs est fidèle aux principes du judaïsme. On ne peut donc pas
reprocher aux rabbins de vouloir l'enseigner, d'autant plus qu'ils ne
font pas vraiment de prosélytisme pour convaincre les non-Juifs.
Par
contre, permettez-moi de mettre en garde les croyants (chrétiens ou
messianiques) qui souhaiteraient suivre cet enseignement rabbinique
en le considérant comme suffisant
à leur engagement spirituel.
Si
le respect de ces sept lois noa'hides est bien sûr une bonne chose
en soi, cela n'est certainement pas suffisant pour faire la volonté
du Seigneur !
Un
enseignement qui arrange beaucoup de monde !
Tout
le monde sait que la plupart des chrétiens, qu'ils soient
Catholiques, Protestants, Orthodoxes ou autres, ne croient pas en la
nécessité de respecter le repos du shabbat ni les fêtes bibliques,
qu'ils nomment d'ailleurs « les fêtes juives ».
De
la même façon, le fait de manger des viandes impures et de
consommer du sang ne représente pour eux aucune faute, et ils ne
s'en privent évidemment pas, alors que les Juifs (religieux) se
gardent bien d'y toucher.
Avec
cet enseignement des sept lois noa'hides, nous avons donc d'une part
des non-juifs qui se voient confortés dans leur conviction que le
shabbat et d'autres prescriptions de la Torah ne les concernent
absolument pas. Puis, d'autre part, certains rabbins qui estiment que
les non-juifs n'ont pas besoin de respecter le repos du shabbat ou
l'interdiction de consommer les aliments impurs mentionnés dans le
livre du Lévitique, alors que le peuple juif y est tenu.
Pour
rappel
Permettez-moi
d'abord de rappeler que nous sommes tous (le peuple juif y compris)
les enfants de Noé, puisque l'humanité s'est reconstruite après le
Déluge avec la descendance de ce patriarche.
D'autre
part, affirmer que le repos du shabbat aurait été institué par
Moïse et qu'il serait réservé uniquement au peuple juif est tout à
fait inexact !
Le
repos du shabbat a été instauré par le Créateur lui-même au
Jardin d’Éden pour que l'humanité se souvienne qu'il a fallu sept
jours pour créer le monde que nous connaissons.
« Dieu,
après avoir achevé son œuvre, se reposa le septième jour de tout
son travail. Il fit de ce septième jour un jour béni, un jour qui
lui est réservé, car il s'y reposa de tout son travail de
Créateur. » (Genèse 2 : 2-3/Hébreux 4 : 4).
Il
est donc certain que Noé, tout comme les autres patriarches,
respectaient déjà le repos du shabbat, alors qu'ils n'étaient
évidemment pas Juifs, puisque le peuple juif est né après la
division du royaume de Salomon avec l'union des tribus de Juda, de
Benjamin, de Lévi et d'une partie de la tribu de Siméon.
Le
shabbat est donc un
rappel pour
tous les hommes (et
pas seulement pour les Juifs) que le Créateur s’est reposé le
septième jour après avoir tout créé. De ce fait, le shabbat a été
institué bien avant le don de la Loi sur le mont Sinaï et, en
l'incluant dans le Décalogue, Moïse n'a fait que confirmer
l'importance de son respect.
« N'oublie
jamais de me consacrer le jour du sabbat. Tu as six jours pour
travailler et faire tout ton ouvrage. Le septième jour, c'est le
sabbat qui m'est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne
feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes
serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l'étranger qui réside
chez toi. Car en six jours j'ai créé le ciel, la terre, la mer et
tout ce qu'ils contiennent, puis je me suis reposé le septième
jour. C'est pourquoi moi, le Seigneur, j'ai béni le jour du sabbat
et je veux qu'il me soit consacré. » (Exode 20 : 8 à
11).
Le
shabbat est-il réservé au seul peuple juif ?
Pour
répondre aux détracteurs de tous bords, je dirais d’abord que la
Bible déclare expressément que le shabbat a été fait
pour l’homme, tous
les hommes, même si la majorité d'entre-eux refusent de le
respecter :
« Jésus
leur dit encore : - Le sabbat a été fait pour le bien de l'homme;
l'homme n'a pas été fait pour le sabbat. C'est pourquoi, le Fils de
l'homme est maître même du sabbat. » (Marc 2 : 27-28).
Et, si ce passage n'est
jamais lu dans la synagogue, puisqu'il provient du Nouveau testament,
nous pouvons citer alors le livre d'Esaïe qui recommande aux
non-Juifs de respecter le shabbat :
« 2
Heureux sera l'homme qui fait ce que j'ai dit, qui s'y tient
fermement, qui respecte avec soin le sabbat et s'interdit de faire
quelque mal que ce soit !'
3
Il ne faut donc pas que l'étranger qui s'est attaché au Seigneur
aille s'imaginer : 'Le Seigneur me met à part, à l'écart de
son peuple' Il ne faut pas non plus que l'eunuque se mette à dire :
'Je ne suis qu'un arbre sec'. 4 Car le Seigneur déclare : 'Si
un eunuque respecte mes sabbats, (...) 5 alors je lui réserverai,
sur les murs de mon temple, un emplacement pour son nom (...) 6 Quant
aux étrangers (...) le Seigneur déclare : 'S'ils respectent
avec soin le sabbat, s'ils se tiennent à l'engagement que j'attends
de mon peuple, 7 alors je les ferai venir sur ma montagne sainte
(...) 8 Celui qui a rassemblé les dispersés d'Israël, le Seigneur
Dieu, ajoute : 'J'en ai déjà rassemblés, j'en rassemblerai
d'autres encore. »
(Esaïe 56 : 2-8).
Celui
qui croit en Yéchoua est un Israélite spirituel
Vous, qui êtes baptisés
(Juifs et non-Juifs), ne savez-vous pas que vous faites partie du
peuple d'Israël spirituel ? Certes, le Juif est déjà un
membre physique de ce peuple d'Israël, alors que le non-Juif
deviendra par son baptême un membre spirituel du peuple saint. C'est
ce que l'apôtre Paul nous a très bien expliqué :
« Le
peuple d'Israël est comme un olivier cultivé dont quelques branches
ont été coupées ... »
(Rom. 11 : 17).
« Toi
qui n'es pas juif, tu es la branche naturelle d'un olivier sauvage :
on l'a coupée et greffée, contrairement à l'usage naturel, sur un
olivier cultivé. Les Juifs, eux, sont les branches naturelles de cet
olivier cultivé : il sera donc beaucoup plus facile de les
greffer de nouveau sur l'arbre auquel ils appartenaient déjà. »
(Rom. 11 : 24).
Ainsi, un non-Juif,
considéré comme une branche d'olivier sauvage, peut très bien être
greffé sur cet olivier cultivé (Israël). Tout comme un Juif qui
renonce à son incrédulité serait greffé à nouveau sur l'arbre
d'où il vient.
Le
croyant non-Juif devient donc par son baptême un membre de l'Israël
spirituel, et il bénéficiera des promesses faites au peuple de
Dieu.
« Et
si l'homme qui n'a pas été circoncis obéit aux commandements de la
loi, Dieu ne le considérera-t-il pas comme s'il était circoncis ?
L'homme qui n'est pas circoncis en sa chair, mais qui obéit à la
loi, te jugera, toi qui désobéis à la loi, bien que tu possèdes
la loi écrite et que tu sois circoncis. En effet, le vrai Juif n'est
pas celui qui l'est seulement en apparence et qui es circoncis
seulement de façon visible, dans sa chair. Mais le vrai Juif est
celui qui l'est intérieurement, ... »
(Rom. 2 : 26-29).
« Autrefois,
vous n'étiez pas le peuple de Dieu, mais maintenant vous êtes son
peuple... »
(I Pierre 2 : 10).
« Car
nous sommes ceux qu'il a appelés, non seulement d'entre les Juifs
mais aussi d'entre les autres peuples. »
(Rom. 9 : 24)
Le
plus important !
Attention
mes amis ! Ceux qui veulent adhérer au mouvement des Bnei
Noah doivent savoir qu'ils devront renoncer à croire en la
divinité de Yéchoua (Jésus-Christ), puisque le judaïsme ne Le
reconnaît pas (encore) comme le Fils du Tout-Puissant et le Messie
annoncé par les prophètes. Pour les rabbins du mouvement Brit Olam,
l'adoration de Yéchoua, Fils du Tout-Puissant, est considéré comme
de l'idolâtrie ! Ce qui est bien évidemment tout à fait
contraire à ce qu'affirme l’Écriture :
« Jésus
lui répondit : - Je suis le chemin, je suis la vérité, je
suis la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi. »
(Jean 14 : 6).
« En
effet, celui qui rejette le Fils, rejette également le Père ;
celui qui reconnaît le Fils a également le Père. »
(I Jean 2 : 23).
Il
n'est certes pas question de dénigrer le judaïsme qui est la source
du christianisme, ni le peuple juif qui est le gardien des oracles de
Dieu (la transmission de la Bible), mais il est évident que l'on
peut très bien aimer Israël et son peuple, sans pour autant rejeter
son Messie qu'ils n'ont pas (encore) reconnu !
« Y
a-t-il alors un avantage à être Juif ? La circoncision
a-t-elle une valeur. L'avantage est grand, à tous égards. Et
d'abord, c'est aux Juifs que Dieu a confié ses paroles. »
(Rom. 3 : 1-2).
« ...
Ils regarderont à moi, à cause de celui qu'ils ont transpercé. Ils
pleureront sur lui comme on pleure la mort d'un fils unique, ils se
lamenteront amèrement comme lorsqu'on perd un fils premier-né. »
(Zach. 12 : 10/Jean 19 : 37).
« ...
une partie du peuple d'Israël est devenue incapable de comprendre,
mais cela ne durera que jusqu'à ce que l'ensemble des autres peuples
soit parvenu au salut. Et voilà comment tout Israël sera sauvé,
comme le déclare l'Écriture ... »
(Rom. 11 : 25-26).
Janvier
2017
Jacquy
Mengal
Shabbat Shalom Jacquy,
RépondreSupprimerMerci pour ce beau partage édifiant. Il y a une grande pour ne pas dire une énorme confusion au sein des communautés religieuses toutes dénominations confondues qui prient pour Israël sans en connaitre l’essence même !
Le monde en général confond l'ISRAEL de YaHuaH, qui est la véritable EGLISE, son PEUPLE, avec Israël le pays habité par les israéliens, cet Israël n’est pas, comme le monde le pense, les Elus de YaHuaH, ils ne sont que pour la plupart d’entre-eux, que des adorateurs et serviteurs de Benyamin Netanyahou, ils font partie de l’Etat d’Israël qui lui-même n’est pas fondé, et s’il l’est, pour leurs dirigeants, c’est par la volonté des hommes et non pas par celle de YaHuaH.
Bon Shabbat à toi, Soit ainsi que Ta Maisonnée, richement béni.
C. Rosenzwitt
Je n'ai pas l'habitude de me mêler de politique dans ce blog, car je pense vraiment que le plan d'Elohim pour Israël et l'humanité est bien au-dessus de toutes ces stratégies humaines (et politiciennes). Cependant, il est certain qu'il y a des prophéties qui concernent Israël, le peuple saint et le reste du monde. A nous de les étudier et de les comprendre avec l'aide de l'Esprit saint.
SupprimerMeilleurs salutations !