Rappel
Si
pour le christianisme la fête de la Pentecôte représente la
moisson des élus et commémore le don de l'Esprit saint, pour le
judaïsme, la fête, que l'on nomme Shavouot, célébrait la moisson
du blé et commémore toujours aujourd'hui le don de la Torah (Ex.
19).
« Vous
célébrerez ensuite la fête des moissons, au moment où vous
moissonnez les premiers produits des champs que vous cultivez. »
(Exode 23 : 16).
Alors
que la première gerbe d'orge offerte
pendant la fête des Pains azymes marquait le début de la première
récolte de l'orge printanier, et symbolise le Messie
ressuscité (voir l'article :
« L'offrande de la
gerbe, image du Messie ressuscité »),
cette seconde moisson, qui est celle du blé,
représente symboliquement la moisson des élus.
« Quand
vous serez entrés dans le pays que je vais vous donner et que vous y
ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe que
vous récolterez. Le prêtre me la présentera solennellement le
lendemain du sabbat, afin que vous obteniez ma faveur. »
(Lév. 23 : 10-11 = gerbe
d'orge offerte).
« Le
jour de la Pentecôte, lorsque vous apporterez au Seigneur une
offrande de céréales nouvellement récoltées, vous vous
rassemblerez pour adorer le Seigneur et vous n'accomplirez pas votre
travail ordinaire. »
(Nom. 28 : 26 = gerbe
de blé offerte).
« Vous
célébrerez la fête de la Pentecôte, au moment où vous
moissonnerez les premiers épis de blés ... »
(Exode 34 : 22,).
De
fait, on peut dire que c'est lors de la Pentecôte de l'an 30 que
l'Église de Dieu est née. Cette congrégation est constituée des
prémices, de ceux et celles qui ressusciteront en premier, lors de
la venue du Messie (Rom. 8 : 22-23).
Ainsi,
si le Messie Yéchoua fut le Premier ressuscité (première gerbe de
céréale {d'orge} offerte), ceux qui lui appartiennent
ressusciteront également (seconde gerbe de céréale {de blé}
offerte).
« De
même que tous les hommes meurent à cause de leur union avec Adam,
de même tous revivront à cause de leur union avec le Christ, mais
chacun à son propre rang : le Christ le premier de tous, puis ceux
qui appartiennent au Christ, au moment où il viendra. »
(I Cor. 15 : 22-23).
Y
aura-t-il à nouveau une effusion de l'Esprit saint ?
Mes
amis, depuis quelques années, plusieurs congrégations messianiques
attendent avec beaucoup d'enthousiasme une effusion de l'Esprit saint
lors d'une prochaine fête de Pentecôte, comme cela fut le cas lors
de la première Pentecôte qui suivit la résurrection du Seigneur en
l'an 30.
« Quand
le jour de la Pentecôte arriva, les croyants étaient réunis tous
ensemble au même endroit. (...) Ils furent tous remplis du
Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que
l'Esprit leur donnait d'exprimer. »
(Actes 2 : 1, 4).
C'est
ainsi qu'en ce jour de la Pentecôte de l'an 30, l'apôtre Pierre fit
un discours, devant la communauté juive de Jérusalem, dans lequel
il fit référence à une prophétie du livre de Joël, (chapitre 2,
versets 28 à 32, version L. Segond, ou Joël 3 : 1 à 5 dans la
version en français courant), pour attester de ce qui était en
train de se passer parmi les apôtres et les disciples.
« Mais
c'est ici ce qui a été dit par le prophète Joël : Dans les
derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute
chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens
auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes
serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de
mon Esprit ... »
(Actes 2 : 16-18, version L. Segond).
Si
l'apôtre Pierre faisait allusion à cette prophétie en son temps et
pour ce qui était en train de se passer en ce jour de Pentecôte de
l'an 30, il ne fait aucun doute que cette prophétie se
réalisera à nouveau à notre époque,
puisqu'il y ait fait mention des « derniers jours » et du
retour du Seigneur.
Nous
pouvons donc avoir l'assurance que l'Esprit saint se répandra à
nouveau sur les véritables croyants qui gardent les Commandements et
qui ont la foi en Yéchoua le Messie.
« Voilà
pourquoi les membres du peuple de Dieu, ceux qui obéissent à ses
commandements et qui sont fidèles à Jésus, doivent faire preuve de
patience. » (Apoc.
14 : 12).
Ce
souhait de voir à nouveau l'Esprit saint se répandre abondamment
sur les croyants, comme cela s'est passé il y a 2 000 ans, est tout
à fait légitime et même souhaitable car, vous le savez, nous
sommes arrivés à cette époque que la Bible nomme « les temps
de la fin » !
Mais,
encore faut-il être prêts à
recevoir ce don de l'Esprit saint et à parler d'une seule et même
voix ? En effet, comme vous le savez, certaines congrégations
célèbrent Shavouot (Pentecôte) le même jour que celui choisi par
le judaïsme rabbinique, alors que d'autres la fêtent le dimanche,
lendemain du septième shabbat après l'offrande de la gerbe d'orge.
Mes
amis, pensez-vous
vraiment que l'effusion de l'Esprit saint pourrait se faire sur
des groupes désunis qui ne célèbrent même pas la fête le même
jour ? (1)
Sincèrement, cela me paraît
peu probable !
« Quand
le jour de la Pentecôte arriva, les croyants étaient réunis tous
ensemble au même endroit. »
(Actes 2 : 1).
Ce verset très court
nous donne une réponse pertinente :
- « Quand le jour de la Pentecôte arriva » : signifie qu'il nous faut choisir le jour exact prescrit dans les Écritures.
- « les croyants étaient réunis tous ensemble » : ils n'étaient donc pas divisés, mais unis ensemble !
- « au même endroit » : pour autant que cela soit possible, il faut être réunis dans un même lieu.
Quand
faut-il alors célébrer la Pentecôte ?
« Vous
compterez sept semaines complètes à partir du lendemain du sabbat,
où vous aurez offert solennellement la première gerbe. Cette
période de cinquante jours s'étendra donc jusqu'au lendemain du
septième sabbat, jour où vous me présenterez une nouvelle
offrande » (Lév.
23 : 15-16).
A
l'instar du Jubilé qui tombe la 50e année, la fête de la Pentecôte
doit être célébrée le lendemain du septième shabbat,
50 jours après l'offrande de la gerbe d'orge.
Et ce rituel du balancement (l'offrande) de la gerbe se déroulait le
lendemain du shabbat hebdomadaire qui tombait pendant la fête des
Pains azymes.
Ainsi,
en comptant 50 jours, à partir du lendemain (le dimanche) du shabbat
(le samedi) de la fête des Pains azymes, on arrive forcément à un
autre dimanche, c'est-à-dire sept semaines complètes
après le rituel de la gerbe offerte.
Du
reste, le nom « Shavouot » signifie bien « semaines »
en hébreu et « Pentecôte » « cinquantième »
en grec ; ce qui nous montre qu'il y a un comptage (l'Omer) à
effectuer pour trouver la date exacte de la solennité.
Et
dans Lévitique 23 : 16, il est bien précisé que les 50 jours
comptés s'étendent jusqu'au lendemain du 7e shabbat,
et pour autant que je sache encore calculer, le lendemain du 7e
shabbat est bien un dimanche, premier jour de la semaine (yom richon
en hébreu).
La
Pentecôte a donc toujours lieu un premier jour de la semaine
(dimanche) et cela ne signifie aucunement que le dimanche soit devenu
le jour d'adoration du Créateur (excepté pour ce jour de
Pentecôte). Le shabbat (samedi) demeure le jour choisi par le
Seigneur pour l'honorer. C'est le quatrième commandement qui est
toujours valable et ce jour du shabbat n'a jamais été remplacé par
un autre jour !
Cependant,
les partisans de la Pentecôte rabbinique (2) considèrent que le
décompte de l'Omer commence le lendemain du 1er jour des Pains
azymes qui est un shabbat annuel et non le lendemain du shabbat
hebdomadaire tombant dans la fête des Pains azymes.
De
cette façon, pour eux, Shavouot peut tomber n'importe quel jour de
la semaine, même s'il arrive parfois que ce jour coïncide avec le
dimanche (de Pentecôte), comme c'est le cas en cette année 2015.
Un
épisode tiré du livre de Josué est souvent utilisé par les
partisans de la Pentecôte rabbinique pour affirmer que c'est le
premier jour des Pains azymes qui est le shabbat de référence.
« Les
Israélites campèrent à Guilgal, et ils célébrèrent la fête de
la Pâque le quatorzième jour du mois, au soir, dans la plaine
proche de Jéricho. Le lendemain, ils mangèrent des pains sans
levain et des épis grillés; ils purent les préparer avec les
produits du pays. Dès lors, ils ne reçurent plus de manne; cette
année-là ils se nourrirent de ce qui poussait dans le pays de
Canaan. » (Josué
5 : 10-12).
On
remarque dans ce passage que les Israélites ont mangé des épis
grillés dès le lendemain de la Pâque. Or, selon les prescriptions
du Seigneur, il n'était pas permis de manger des épis
grillés avant d'avoir apporté
l'offrande de la gerbe (Lév. 23 : 14). Par conséquent, les
Israélites ont dû célébrer le rituel du balancement de la gerbe
le matin même pour pouvoir ensuite manger les épis grillés.
Mais
ce passage ne constitue pas une preuve qu'il faille considérer le
premier jour des Pains azymes
comme le shabbat de référence pour le décompte de l'Omer (les 50
jours).
Si
les Israélites ont pu manger des épis grillés dès le lendemain de
la Pâque, c'est que l'offrande de la gerbe avait été faite le
matin même de ce lendemain de la Pâque, et que le jour du sacrifice
de la Pâque tombait cette année-là un samedi.
Et c'est ce même samedi qu'ils ont pris comme shabbat de référence
pour ensuite commencer le comptage des 50 jours (l'Omer), dès le
lendemain dimanche.
(Nous avons presque le même cas de figure cette année 2015, puisque
le rituel de la Pâque a lieu le vendredi 3 avril et que le 1er jour
des Pains azymes tombe le samedi 4 avril).
Le
Seigneur Yéchoua nous apporte la preuve
Tombe supposée du Seigneur |
Le
Seigneur, lui-même, nous donne une preuve irréfutable,
quant au jour exact de célébration de la Pentecôte.
Nous
savons que le Messie est ressuscité un samedi soir, puisque son
corps a été déposé dans le tombeau un mercredi soir et qu'il est
resté 3 jours et 3 nuits
dans ce tombeau.
Mais,
notez bien qu'il n'est pas monté auprès du Père immédiatement le
samedi soir, après sa résurrection. Dans le livre de Jean au
chapitre 20, il est précisé que le Seigneur est apparu d'abord à
Marie de Magdala, lorsqu'elle vint au tombeau le dimanche à l'aube
(Jean 20 : 11-18). Dès qu'elle eut reconnu le Seigneur, elle
voulut l'étreindre, mais Yéchoua l'empêcha et lui dit :
« -
Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père
... »
Comprenez-vous
cela mes amis ? Aussitôt après cette épisode, en ce
premier jour de la semaine, le
Seigneur monta aux Cieux pour se présenter devant Le Père, tel la
Gerbe offerte, précisément au moment même où le Grand prêtre
faisait l'offrande de la gerbe d'orge dans le Temple (Actes 2 : 33;
Actes 5 : 31).
Ainsi,
si le Seigneur est monté à la rencontre du Père le premier jour de
la semaine, symbolisant ainsi la gerbe d'orge offerte, c'est bien à
partir de ce jour-là, le lendemain du shabbat hebdomadaire de le
fête des Pains azymes, qu'il nous faut commencer à compter l'Omer
(les 50 jours), pour arriver à un autre dimanche, lendemain du
septième shabbat et jour de célébration de la Pentecôte.
Conclusion
Mes
amis, à qui voulez-vous plaire ? A certains religieux ou au
Seigneur Yéchoua ressuscité (3) ?
Désirez-vous
vraiment que l'Esprit saint se répande sur chacun, lors d'une
prochaine fête de Shavouot (Pentecôte) ?
Seriez-vous
disposés à examiner quel est le véritable jour de la Pentecôte,
et à corriger éventuellement votre calendrier pour la célébrer
correctement comme Dieu le demande ?
Et
enfin, accepteriez-vous de vous réunir ensemble, lors d'une
prochaine Pentecôte ... et pourquoi pas à Jérusalem (4) ?
Notes :
1)
Cette année 2015, Juifs et Chrétiens fêteront la Pentecôte
(Shavouot) le même jour, soit le dimanche 24 mai, puisque le
décompte des 50 jours débute le dimanche 5 avril.
2)
Le judaïsme rabbinique (courant majoritaire) est l'héritier du
mouvement pharisien. Or, les Pharisiens commençaient le décompte de
l'Omer à partir du lendemain du 1er jour des Pains azymes. Pour les
Juifs karaïtes (qui sont plus ou moins les héritiers des
Sadducéens), c'est dès le lendemain du shabbat hebdomadaire (le
samedi) qu'il faut commencer ce décompte de l'Omer.
S'il
ne nous appartient pas de prendre parti pour l'une ou l'autre
tendance du judaïsme, il est néanmoins évident que dans ce cas-ci
ce sont les Karaïtes qui ont la bonne interprétation !
3)
« Pierre et les
apôtres répondirent : il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux
hommes » (Actes
5 : 29).
4)
La Pentecôte, tout comme la Pâque et la fête des Tabernacles,
était l'occasion d'un pèlerinage à Jérusalem et de faire un don (Exode 23 : 14-17; Deut. 16: 16-17).
Salutations
et cordial shalom
Jacquy
Mengal
Nous en prenons note .
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