Qu'est
ce que le baptême ?
"Bethanie au-delà du Jourdain", lieu présumé du baptême de Yéchoua |
Le baptême est un
bain rituel par lequel une personne prend l'engagement de mener une
vie nouvelle après s'être repentie en acceptant le pardon de
ses péchés par le Seigneur Yéchoua (Jésus-Christ).
Lorsque
l'Apôtre Pierre enseignait le peuple, certains désirant se repentir
lui demandèrent :
« Hommes
frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le
pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du
Saint-Esprit. » (Actes 2 : 38, L. Segond).
Mais,
contrairement à ce que certains croient, ce n'est pas l'eau du
baptême qui purifie le nouveau converti, mais bien le Seigneur qui
nous « lave » de nos péchés par son sacrifice. Le
baptême représente donc l'engagement d'une bonne conscience envers
Dieu et la décision d'un changement de comportement :
« Cette
eau était une image du baptême qui vous sauve maintenant :
celui-ci ne consiste pas à laver les impuretés du corps, mais à
demander à Dieu une conscience pure. Il vous sauve grâce à la
résurrection de Jésus-Christ » (I Pierre 3 : 21).
Dans
l'eau du baptême, nous ensevelissons symboliquement cette ancienne
vie de pécheur qui était la nôtre, pour sortir de cette eau telle
une personne régénérée, bien décidée à vivre selon la
volonté de Dieu et non plus selon notre mauvaise nature humaine.
« 3
Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés pour être
unis à Jésus-Christ, nous avons été baptisés en étant unis à
lui dans sa mort ? 4 Par le baptême, donc, nous avons été
enterrés avec lui pour être morts avec lui, afin que, tout comme le
Christ a été ramené de la mort à la vie par la puissance
glorieuse du Père, nous aussi nous vivions d'une vie nouvelle. »
(Rom. 6 : 3-4). Voir aussi II Cor. 5 : 17.
« il
nous a sauvés, non point parce que nous aurions accompli des œuvres
justes, mais parce qu'il a eu pitié de nous. Il nous a sauvés par
le bain au travers duquel le Saint-Esprit nous accorde la nouvelle
naissance et la vie nouvelle. » (Tite 3 : 5).
« En
effet, quand vous avez été baptisés, vous avez été enterrés
avec le Christ, et vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que
vous avez cru en la puissance de Dieu qui l'a ramené de la mort à
la vie. » (Col. 2 : 12).
Avec
un peu ou beaucoup d'eau ?
Chez
certains chrétiens, il est d'usage de baptiser, notamment les
nouveau-nés, en versant un peu d'eau sur la tête. Mais cette façon
de faire contredit l'étymologie même du mot « baptême »,
qui vient du grec baptizein et signifie immerger,
plonger dans l'eau.
Du
reste, la Bible nous indique bien qu'il est nécessaire d'immerger
complètement la personne dans l'eau pendant un bref instant. Il faut
donc choisir un lieu où il y a suffisamment d'eau pour que la
personne soit entièrement immergée. Une piscine, une rivière ou
même une baignoire remplie peuvent très bien convenir à cet usage.
« Dès
que Jésus fut baptisé, il sortit de l'eau ... » (Matt.
3 : 16).
« 22
Après cela, Jésus et ses disciples allèrent dans la région de
Judée. Il y resta quelque temps avec eux, et il baptisait. 23 Jean
aussi baptisait à Ainon, près de Salim, parce qu'il y avait là
beaucoup d'eau. Les gens venaient à lui et il
les baptisait. » (Jean 3 : 22-23).
Le
Mikveh, préfiguration du baptême
Mikveh à Qumran |
Dans le judaïsme,
le bain rituel (Mikveh en hébreu) est régulièrement utilisé pour
toutes les ablutions qui rythment la vie juive. Par exemple, la femme
prend un bain rituel sept jours après la fin de ses règles, ainsi
que l'homme s'il a eu une perte séminale. Les Juifs religieux
prennent aussi un bain rituel avant le shabbat et avant Yom Kippour.
Il
est évident que le baptême chrétien trouve son origine dans cette
coutume israélite du bain rituel. On retrouve des vestiges de bains
rituels de toutes dimensions, aussi bien dans la forteresse de
Massada que dans les ruines de Qumran ou aux alentours du mont du
Temple à Jérusalem. Dans l'ancien Israël aucun acte religieux
n'était accompli sans un bain rituel préalable.
« Moïse
obéit au Seigneur : il rassembla les Israélites à l'entrée
de la tente et leur annonça qu'il devait exécuter les ordres du
Seigneur. Puis il alla chercher Aaron et ses fils et leur fit prendre
un bain rituel. » (Lév. 8 : 4-6).
Du
reste, en pratiquant régulièrement le baptême de repentance, Jean
le Baptiste n'avait rien inventé de nouveau ! Cette pratique
existait déjà, même si Jean en a fait le fleuron de son ministère,
préfigurant ainsi le baptême de repentance et de l'Esprit saint
institué par le Seigneur :
« Avant
que Jésus vienne, Jean avait prêché en appelant tout le peuple
d'Israël à changer de comportement et à être baptisé. »
(Actes 13 : 24). Voir aussi Marc 1 : 4 et Actes 19 :
4.
« Moi,
je vous baptise avec de l'eau pour montrer que vous changez de
comportement ; mais celui qui vient après moi vous baptisera
avec le Saint-Esprit et avec du feu ... » (Matt. 3 :
11).
« Les
Pharisiens entendirent raconter que Jésus faisait et baptisait plus
de disciples que Jean. (En réalité, Jésus lui-même ne baptisait
personne, c'étaient ses disciples qui baptisaient.) ... »
(Jean 4 : 1-2).
De
la même façon, la traversée de la mer des Joncs a également été
utilisée comme un symbole de préfiguration du baptême :
« Je
veux que vous vous rappeliez, frères, ce qui est arrivé à nos
ancêtres qui marchaient avec Moïse. Ils ont tous été sous la
protection du nuage et ils ont tous passé à travers la mer Rouge.
Dans le nuage et dans la mer, ils ont tous été baptisés en étant
unis à Moïse. » (I Cor. 10 : 1-2/ Ex. 14 :
21-22).
Nécessité
du baptême et conditions
De
toute évidence, le baptême est nécessaire pour accéder au Royaume
de Dieu. En réponse au Pharisien Nicodème, le Seigneur lui dit :
« Jésus
répondit : - Je te le déclare, c'est la vérité :
personne ne peut entrer dans le Royaume de Dieu s'il ne naît pas
d'eau et de l'Esprit-Saint. » (Jean 3 : 5).
« Celui
qui croira et sera baptisé sera sauvé ; mais celui qui ne
croira pas sera condamné. » (Marc 16 : 16).
Le
baptême est si important que certains croyants furent baptisés
après avoir reçu l'Esprit saint, alors que c'est logiquement
l'inverse qui aurait dû se passer. Ce fut notamment le cas pour
l'Apôtre Paul :
"17 Alors Ananias partit. Il arriva dans la maison, posa les mains sur Saul et lui dit: - Saul, mon frère, le Seigneur Jésus qui t'est apparu sur le chemin par lequel tu venais m'a envoyé pour que tu puisses voir de nouveau et que tu sois rempli du Saint-Esprit. 18 Aussitôt, quelque chose de semblable à des écailles tomba des yeux de Saul et il put voir de nouveau. Il se leva et fut baptisé » (Actes 9 : 17-18).
« -
Pourrait-on empêcher ces hommes d'être baptisés avec de l'eau,
maintenant qu'ils ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ?
Et il ordonna de les baptiser au nom de Jésus-Christ ...»
(Actes 10 : 47-48).
D'autre
part, il est inutile de baptiser des nouveau-nés ou même des petits
enfants, car il faut un minimum de maturité et d'expérience de la
vie pour être capable de prendre une décision si importante et
distinguer véritablement ce qui est bien de ce qui est mal.
Le
baptême requiert au préalable la repentance et la décision ferme
de changer sa vie. De quoi un enfant - et plus encore un nouveau-né
- pourrait-il se repentir, si ce n'est des bêtises habituelles et
anodines que nous avons tous commis étant enfants !
Le
baptême est une décision réfléchie et personnelle qui ne peut
être prise que par un adulte consentant et libre de son choix.
Ainsi,
la première condition pour être baptisé est de se repentir. La
repentance c'est changer de comportement et accepter de mener une
vie différente de celle que nous avions avant notre baptême. Mais
encore faut-il savoir de quoi se repentir ?
La
Bible déclare que nous avons tous péché et que nous sommes tous
privés de la gloire de Dieu :
« tous
ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. »
(Rom. 3 : 23).
Puisque
le péché est la transgression de la Loi de Dieu (le Décalogue), il
nous faut admettre que nous sommes tous pécheurs et accepter de
changer en obéissant à la loi divine ; c'est cela le
repentir !
« Tout
homme qui pèche désobéit à la loi de Dieu, car le péché est la
désobéissance à la loi. » (I Jean 3 : 4).
« ...
Changez de comportement et que chacun de vous se fasse baptiser au
nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés
...» (Actes 2 : 38).
Et, enfin, il faut croire
et accepter que le Messie est bien le Seigneur Yéchoua
(Jésus-Christ), ressuscité d'entre les morts :
« Philippe
lui dit : - Si tu crois de tout ton cœur, tu peux être
baptisé. Et l'homme répondit : - Je crois que Jésus-Christ
est le Fils de Dieu. Puis il fit arrêter le char. Philippe et le
fonctionnaire descendirent tous deux dans l'eau, et Philippe le
baptisa. » (Actes 8 :
37-38).
Comment
baptiser ?
Comme
nous l'avons vu précédemment, il faut immerger la personne dans une
eau courante un bref instant, après avoir récité tout haut :
« Je te baptise au nom du Père, du Fils (Yéchoua)
et de l'Esprit saint » (Matt. 28 : 19). Notez que
l'Esprit saint est la puissance commune du Père et du Fils
(Rouah Hakodesh) et non pas la troisième personne d'une
trinité !
Ensuite,
la personne sort de l'eau, se rhabille et l'imposition des mains
accompagnée d'une prière peut se faire de façon à ce que l'Esprit
saint soit donné.
« 16
Car le Saint-Esprit n'était encore descendu sur aucun d'eux ;
ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. 17
Alors Pierre et Jean posèrent les mains sur eux et ils reçurent le
Saint-Esprit. » (Actes 8 : 16-17).
« 5
Après avoir entendu ces mots, ils se firent baptiser au nom du
Seigneur Jésus. 6 Paul posa les mains sur eux et le Saint-Esprit
leur fut accordé ; ils se mirent à parler en des langues
inconnues et à donner des messages reçus de Dieu. »
(Actes 19 : 5-6).
« Allez
donc auprès des hommes de toutes les nations et faites d'eux mes
disciples ; baptisez-les au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, et enseignez-leur à obéir à tout ce que je vous ai
commandé. Et sachez-le : je vais être avec vous tous les
jours, jusqu'à la fin du monde. » (Matt. 28 : 19-20).
En
guise de conclusion, sachez qu'il y a beaucoup de joie dans le ciel
pour tous ceux et celles qui ont décidé de se faire baptiser. Voici
un passage de l'évangile de Luc qui m'avait été cité par le
pasteur lors de mon baptême :
« De
même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour
un seul pécheur qui commence une vie nouvelle. » (Luc 15 :
10).
Février
2015
Jacquy
Mengal
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire