Peut-on
manger n'importe quoi ?
J'ignore
si nous connaîtrons un jour la vérité sur l'origine de la
contamination au coronavirus qui se propage à présent au monde
entier. Mais sachant que les marchés asiatiques regorgent d'animaux
exotiques de toutes sortes vendus pour leur consommation, je ne peux
m'empêcher de penser aux règles sanitaires et alimentaires qui
avaient été prodiguées par le Tout-Puissant.
« Le
contact avec certaines bêtes rend l'homme impur : quiconque
touche leur cadavre est impur jusqu'au soir ; quiconque
transporte leur cadavre doit laver ses vêtements, il reste également
impur jusqu'au soir. » (Lév. 11 : 24-25).
« Telles
sont les instructions concernant les animaux, les oiseaux, les bêtes
vivant dans l'eau et les bestioles pullulant sur le sol. Elles
permettent de distinguer les animaux purs des animaux impurs, ceux
que l'on peut manger de ceux que l'on ne doit pas manger »
(Lév. 11 : 46 à 47, et tout
le chapitre 11).
« Ne
consommez pas la viande de ces animaux-là et ne touchez même pas
leurs cadavres. » (Deut. 14 : 8).
(Deutéronome
14 : 3 à 20 fournit une liste des animaux purs et impurs).
Bon
appétit !
Si
les escargots et les cuisses de grenouilles sont consommés dans
plusieurs pays, comme en France, d'autres cultures trouvent cela
tout à fait répugnant. Dans certains pays asiatiques, ce sont des
animaux comme le serpent, la chauve-souris, le chien et même du rat
qui sont vendus sur les marchés pour leur consommation. Mais
l'Afrique a aussi ses spécialités ! La « viande de
brousse », dont le singe et le crocodile, se retrouve parfois
au menu.
Je
suis bien conscient que mes propos pourraient agacer certains
lecteurs, car chaque peuple, chaque culture a ses propres coutumes et
usages alimentaires hérités souvent de longue date.
Mais,
pensez-vous vraiment que l'homme puisse manger tout ce qui lui semble
bon sans aucun problème pour sa santé ? Notre organisme est-il
adapté à n'importe quelle sorte d'aliment ?
Mangeons
sainement pour vivre mieux !
Le
Tout-Puissant, qui nous a créés, sait très bien ce qui nous
convient et ce qui peut nous porter préjudice. Il faut donc parfois
accepter de changer son mode de vie et ses habitudes pour vivre
mieux.
Ainsi,
je ne peux qu'exhorter tous ceux et celles qui ont hérité de
mauvaises habitudes alimentaires à changer en faisant confiance à
notre Créateur. Le système digestif d'un Juif est le même que
celui d'un non-Juif et les prescriptions du livre du Lévitique sont
valables pour tous les êtres humains et pas seulement pour les Juifs
religieux !
Pour
les contradicteurs ...
Je
sais que certains me contrediront, notamment avec plusieurs versets
qu'ils ressortent à chaque fois qu'on leur parle d'aliments purs et
impurs, pour dire que ces règles alimentaires sont obsolètes.
Commençons par ce verset :
« Vous
êtes libres de manger tout ce qui se vend au marché de la viande
sans avoir à poser des questions par motif de conscience. » (I
Cor. 10 : 25).
N'en
déplaise à certains, mais ce verset ne signifie nullement qu'il est
à présent permis de manger n'importe quelle sorte de viande. La
suite du passage nous indique qu'il était question, ici, de viandes
provenant d'animaux sacrifiés aux idoles. Dans l'Antiquité, la
viande des animaux sacrifiés lors des cérémonies païennes était
vendue sur les marchés au même titre que les autres aliments. Or,
certains croyants préféraient s'en abstenir par motif de
conscience, alors que d'autres en consommaient sans prêter attention
à leur provenance.
Un
autre passage est souvent utilisé pour prétendre que tous les
aliments sont à présent comestibles. Dans le livre des Actes,
l'apôtre Pierre relate une vision dans laquelle il vit une grande
nappe remplie d'animaux de toutes espèces qu'il devait considérer
comme purs.
« Et
dedans [la nappe] il y avait toutes sortes d'animaux à quatre pattes
et de reptiles, et toutes sortes d'oiseaux. Une voix lui dit : -
Lève toi, Pierre, tue et mange ! Mais Pierre répondit : -
Oh non ! Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé d'interdit ni
d'impur. La voix se fit de nouveau entendre et lui dit : - Ne
considère pas comme impur ce que Dieu a déclaré pur. »
(Actes 10 : 12 à 15).
Cette
vision est souvent sortie de son contexte pour affirmer que l'on peut
manger tout ce que l'on désire. Cependant, il ne s'agit pas non
plus, ici, de remettre en question les règles alimentaires de
Lévitique 11, mais bien de reconnaître et d'accepter que des
non-Juifs peuvent faire partie du peuple saint. Continuons notre
lecture pour en avoir la confirmation :
« -
Vous savez qu'un Juif n'est pas autorisé par sa religion à
fréquenter un étranger ou à entrer dans sa maison. Mais Dieu m'a
montré que je ne devais considérer personne comme impur ou indigne
d'être fréquenté. » (Actes 10 : 28).
Il
en est de même avec l'explication donnée par le Seigneur à propos
du rituel du « lavage des mains ». Les Pharisiens étaient
en effet très méticuleux pour les ablutions et les règles de
pureté rituelle. C'est pour cela que le Seigneur leur fit remarquer
que ce qui rend vraiment l'homme impur vient plutôt des mauvais
sentiments, comme : la haine, le mépris, l'orgueil, l'adultère,
les convoitises, les jalousies, etc.
« Voilà
ce qui rend l'homme impur ! », répondit le Seigneur, et
il expliqua :
« Mais
mangé sans s'être lavé les mains selon l'usage religieux, cela ne
rend pas l'homme impur. » (Matt. 15 : 20).
D'autres
passages peuvent être mal compris ou induire en erreur s'ils ne sont
pas remis dans leur contexte. C'est le cas pour :
Romains
14 : 1 à 3 et tout le chapitre,
qui concerne ceux qui préfèrent être abstinents et végétariens
pour éviter de manger des viandes provenant des sacrifices aux
idoles. Comme nous l'avons déjà dit, cette coutume de vendre ces
viandes sur les marchés était très courante à l'époque.
Mais,
l'apôtre précise qu'il est inutile de heurter un frère en mangeant
de telles viandes et/ou en buvant des boissons alcoolisées devant
lui, s'il croit devoir s'en priver. Et, il précise, à juste titre,
que le Royaume de Dieu n'est pas une question de nourriture ou de
boissons (verset 17).
Colossiens
2 : 16 à 17,
qui parle du même cas que ci-dessus, mais aussi du danger de
l'ascétisme et de l'abstinence pour motifs philosophiques (païens).
I
Timothée 4 : 1 à 5,
qui concerne plus particulièrement les courants de pensées et les
philosophies prônant le végétarisme et le véganisme.
Actes
15 : 20 à 21 : Aux
non-juifs qui se tournaient vers Dieu, Jacques leur recommandait :
« ...
de ne pas manger de viandes impures provenant de sacrifices offerts
aux idoles, de se garder de l'immoralité et de ne pas manger de la
chair d'animaux étouffés ni de sang. » (Actes 15 : 20).
Ce
qui signifie qu'ils pouvaient manger des viandes provenant des
sacrifices, pourvu qu'elles proviennent d'animaux purs ; qu'ils
devaient éviter de manger des animaux étouffés, même s'il
s'agissait d'animaux purs, puisqu'ils n'avaient pas été saignés,
et de ne pas manger de sang, interdiction déjà énoncée dans
Lévitique 17 : 10 à 14.
Et
pour les autres aliments purs et impurs, il croit superflu d'en
parler, puisque ces prescriptions sont déjà largement enseignées
dans les synagogues chaque sabbat.
« Car,
depuis les temps anciens, des hommes prêchent la loi de Moïse dans
chaque ville et on la lit dans les synagogues tous les jours de
sabbat. » (Actes 15 : 21).
Dieu
ne change pas !
Le
Seigneur ne se contredit pas et les recommandations du livre du
Lévitique 11 et de Deutéronome 14 sont toujours valables
aujourd'hui.
« Moi,
le Seigneur, je ne change pas. » (Mal. 3 : 6).
« ...
aussi longtemps que le ciel et la terre dureront, ni la plus petite
lettre ni le plus petit détail de la loi ne seront supprimés, et
cela jusqu'à la fin de toutes choses. » (Matt. 5 : 18).
Il
faut d'ailleurs rappeler que le corps médical et les spécialistes
en matière sanitaire reconnaissent le danger potentiel de consommer
des viandes exotiques. Voici l'extrait d'un article publié dans « Le
Soir » par Julie Zaugg et mis en ligne le 02/02/2020 à 18:18,
puis mis à jour le 04/02/2020 à 17:51 :
« Coronavirus:
la dangereuse passion des Chinois pour les animaux exotiques
En
Chine, on apprécie tout particulièrement la viande provenant
d’espèces protégées ou sauvages. Une pratique qui favorise la
transmission de nouveaux virus à l’homme, selon les experts. ».
Pour
terminer, je vous invite à lire le chapitre 66 du livre d'Esaïe,
dont le contexte est clairement le temps de la fin - c'est à dire
notre époque - pour vous rendre compte que les règles alimentaires
de Lévitique 11 ne sont pas abolies.
« Je
parle ici des gens qui se purifient spécialement pour entrer dans
certains jardins, où ils viennent se placer derrière celui qui est
au centre, de
ceux qui mangent du porc, ou bien du rat, choses abominables.
Ces gens-là finiront d'un seul coup, c'est le Seigneur qu'il l'a
dit. » (Esaïe 66 : 17).
Illustration libre de droit
Mars
2020
Jacquy
Mengal
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