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dimanche 1 mars 2020

Les aliments purs et impurs


       Peut-on manger n'importe quoi ?

J'ignore si nous connaîtrons un jour la vérité sur l'origine de la contamination au coronavirus qui se propage à présent au monde entier. Mais sachant que les marchés asiatiques regorgent d'animaux exotiques de toutes sortes vendus pour leur consommation, je ne peux m'empêcher de penser aux règles sanitaires et alimentaires qui avaient été prodiguées par le Tout-Puissant.

« Le contact avec certaines bêtes rend l'homme impur : quiconque touche leur cadavre est impur jusqu'au soir ; quiconque transporte leur cadavre doit laver ses vêtements, il reste également impur jusqu'au soir. » (Lév. 11 : 24-25).

« Telles sont les instructions concernant les animaux, les oiseaux, les bêtes vivant dans l'eau et les bestioles pullulant sur le sol. Elles permettent de distinguer les animaux purs des animaux impurs, ceux que l'on peut manger de ceux que l'on ne doit pas manger » (Lév. 11 : 46 à 47, et tout le chapitre 11).

« Ne consommez pas la viande de ces animaux-là et ne touchez même pas leurs cadavres. » (Deut. 14 : 8).

(Deutéronome 14 : 3 à 20 fournit une liste des animaux purs et impurs).

Bon appétit !

Si les escargots et les cuisses de grenouilles sont consommés dans plusieurs pays, comme en France, d'autres cultures trouvent cela tout à fait répugnant. Dans certains pays asiatiques, ce sont des animaux comme le serpent, la chauve-souris, le chien et même du rat qui sont vendus sur les marchés pour leur consommation. Mais l'Afrique a aussi ses spécialités ! La « viande de brousse », dont le singe et le crocodile, se retrouve parfois au menu.

Je suis bien conscient que mes propos pourraient agacer certains lecteurs, car chaque peuple, chaque culture a ses propres coutumes et usages alimentaires hérités souvent de longue date.
Mais, pensez-vous vraiment que l'homme puisse manger tout ce qui lui semble bon sans aucun problème pour sa santé ? Notre organisme est-il adapté à n'importe quelle sorte d'aliment ?

Mangeons sainement pour vivre mieux !

Le Tout-Puissant, qui nous a créés, sait très bien ce qui nous convient et ce qui peut nous porter préjudice. Il faut donc parfois accepter de changer son mode de vie et ses habitudes pour vivre mieux.
Ainsi, je ne peux qu'exhorter tous ceux et celles qui ont hérité de mauvaises habitudes alimentaires à changer en faisant confiance à notre Créateur. Le système digestif d'un Juif est le même que celui d'un non-Juif et les prescriptions du livre du Lévitique sont valables pour tous les êtres humains et pas seulement pour les Juifs religieux !

Pour les contradicteurs ...

Je sais que certains me contrediront, notamment avec plusieurs versets qu'ils ressortent à chaque fois qu'on leur parle d'aliments purs et impurs, pour dire que ces règles alimentaires sont obsolètes. Commençons par ce verset :

« Vous êtes libres de manger tout ce qui se vend au marché de la viande sans avoir à poser des questions par motif de conscience. » (I Cor. 10 : 25).

N'en déplaise à certains, mais ce verset ne signifie nullement qu'il est à présent permis de manger n'importe quelle sorte de viande. La suite du passage nous indique qu'il était question, ici, de viandes provenant d'animaux sacrifiés aux idoles. Dans l'Antiquité, la viande des animaux sacrifiés lors des cérémonies païennes était vendue sur les marchés au même titre que les autres aliments. Or, certains croyants préféraient s'en abstenir par motif de conscience, alors que d'autres en consommaient sans prêter attention à leur provenance.

Un autre passage est souvent utilisé pour prétendre que tous les aliments sont à présent comestibles. Dans le livre des Actes, l'apôtre Pierre relate une vision dans laquelle il vit une grande nappe remplie d'animaux de toutes espèces qu'il devait considérer comme purs.

« Et dedans [la nappe] il y avait toutes sortes d'animaux à quatre pattes et de reptiles, et toutes sortes d'oiseaux. Une voix lui dit : - Lève toi, Pierre, tue et mange ! Mais Pierre répondit : - Oh non ! Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé d'interdit ni d'impur. La voix se fit de nouveau entendre et lui dit : - Ne considère pas comme impur ce que Dieu a déclaré pur. » (Actes 10 : 12 à 15).

Cette vision est souvent sortie de son contexte pour affirmer que l'on peut manger tout ce que l'on désire. Cependant, il ne s'agit pas non plus, ici, de remettre en question les règles alimentaires de Lévitique 11, mais bien de reconnaître et d'accepter que des non-Juifs peuvent faire partie du peuple saint. Continuons notre lecture pour en avoir la confirmation :

« - Vous savez qu'un Juif n'est pas autorisé par sa religion à fréquenter un étranger ou à entrer dans sa maison. Mais Dieu m'a montré que je ne devais considérer personne comme impur ou indigne d'être fréquenté. » (Actes 10 : 28).

Il en est de même avec l'explication donnée par le Seigneur à propos du rituel du « lavage des mains ». Les Pharisiens étaient en effet très méticuleux pour les ablutions et les règles de pureté rituelle. C'est pour cela que le Seigneur leur fit remarquer que ce qui rend vraiment l'homme impur vient plutôt des mauvais sentiments, comme : la haine, le mépris, l'orgueil, l'adultère, les convoitises, les jalousies, etc.

« Voilà ce qui rend l'homme impur ! », répondit le Seigneur, et il expliqua :

« Mais mangé sans s'être lavé les mains selon l'usage religieux, cela ne rend pas l'homme impur. » (Matt. 15 : 20).

D'autres passages peuvent être mal compris ou induire en erreur s'ils ne sont pas remis dans leur contexte. C'est le cas pour :

Romains 14 : 1 à 3 et tout le chapitre, qui concerne ceux qui préfèrent être abstinents et végétariens pour éviter de manger des viandes provenant des sacrifices aux idoles. Comme nous l'avons déjà dit, cette coutume de vendre ces viandes sur les marchés était très courante à l'époque.
Mais, l'apôtre précise qu'il est inutile de heurter un frère en mangeant de telles viandes et/ou en buvant des boissons alcoolisées devant lui, s'il croit devoir s'en priver. Et, il précise, à juste titre, que le Royaume de Dieu n'est pas une question de nourriture ou de boissons (verset 17).

Colossiens 2 : 16 à 17, qui parle du même cas que ci-dessus, mais aussi du danger de l'ascétisme et de l'abstinence pour motifs philosophiques (païens).

I Timothée 4 : 1 à 5, qui concerne plus particulièrement les courants de pensées et les philosophies prônant le végétarisme et le véganisme.

Actes 15 : 20 à 21 : Aux non-juifs qui se tournaient vers Dieu, Jacques leur recommandait :

« ... de ne pas manger de viandes impures provenant de sacrifices offerts aux idoles, de se garder de l'immoralité et de ne pas manger de la chair d'animaux étouffés ni de sang. » (Actes 15 : 20).

Ce qui signifie qu'ils pouvaient manger des viandes provenant des sacrifices, pourvu qu'elles proviennent d'animaux purs ; qu'ils devaient éviter de manger des animaux étouffés, même s'il s'agissait d'animaux purs, puisqu'ils n'avaient pas été saignés, et de ne pas manger de sang, interdiction déjà énoncée dans Lévitique 17 : 10 à 14.

Et pour les autres aliments purs et impurs, il croit superflu d'en parler, puisque ces prescriptions sont déjà largement enseignées dans les synagogues chaque sabbat.

« Car, depuis les temps anciens, des hommes prêchent la loi de Moïse dans chaque ville et on la lit dans les synagogues tous les jours de sabbat. » (Actes 15 : 21).

Dieu ne change pas !

Le Seigneur ne se contredit pas et les recommandations du livre du Lévitique 11 et de Deutéronome 14 sont toujours valables aujourd'hui.

« Moi, le Seigneur, je ne change pas. » (Mal. 3 : 6).

« ... aussi longtemps que le ciel et la terre dureront, ni la plus petite lettre ni le plus petit détail de la loi ne seront supprimés, et cela jusqu'à la fin de toutes choses. » (Matt. 5 : 18).

Il faut d'ailleurs rappeler que le corps médical et les spécialistes en matière sanitaire reconnaissent le danger potentiel de consommer des viandes exotiques. Voici l'extrait d'un article publié dans « Le Soir » par Julie Zaugg et mis en ligne le 02/02/2020 à 18:18, puis mis à jour le 04/02/2020 à 17:51 :

« Coronavirus: la dangereuse passion des Chinois pour les animaux exotiques
En Chine, on apprécie tout particulièrement la viande provenant d’espèces protégées ou sauvages. Une pratique qui favorise la transmission de nouveaux virus à l’homme, selon les experts. ».

Pour terminer, je vous invite à lire le chapitre 66 du livre d'Esaïe, dont le contexte est clairement le temps de la fin - c'est à dire notre époque - pour vous rendre compte que les règles alimentaires de Lévitique 11 ne sont pas abolies.

« Je parle ici des gens qui se purifient spécialement pour entrer dans certains jardins, où ils viennent se placer derrière celui qui est au centre, de ceux qui mangent du porc, ou bien du rat, choses abominables. Ces gens-là finiront d'un seul coup, c'est le Seigneur qu'il l'a dit. » (Esaïe 66 : 17).

Illustration libre de droit

Mars 2020
Jacquy Mengal

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