Cimetière du Commonwealth |
S'il
y a un sujet qui nous concerne tous et toutes, c'est bien celui de la
mort, même s'il est regrettable que certains d'entre nous partent
trop vite ou de façon injuste.
De
tous temps et dans toutes les civilisations, la perspective de la
mort et de l'au-delà a toujours été un sujet d'inquiétude et de
questionnement.
Alors,
face à la mort, les hommes ont élaboré des concepts et développé
des idées sur l'au-delà pour se rassurer et apporter une réponse
apaisante à leurs angoisses. C'est ainsi que toutes les religions et
croyances ont tenté de répondre à leur façon à cette fameuse
question :
Où
va-t-on après la mort ?
Dans
le Christianisme du premier siècle, c'est la doctrine de la
résurrection qui était enseignée, mais dès le IIe siècle de
notre ère, une
autre croyance
fit son apparition dans l’Église et se propagea si bien qu'elle
devint par la suite une doctrine fondamentale pour de nombreuses
églises chrétiennes. Il s'agit de la croyance en l'immortalité de
l'âme.
Qu'est-ce
que l'âme ?
A
différents endroits, les Écritures nous parlent de l'âme des êtres
vivants. Mais il est assez surprenant de constater que cette notion
d'âme se retrouve aussi bien au sein des différentes religions
monothéistes que dans des religions ouvertement polythéistes comme
l'Hindouisme.
Que
représente alors l'âme ? Est-elle immortelle ou non ? Ou s'agit-il
d'un concept abstrait que chacun pourrait définir selon son milieu
culturel ou ses croyances ?
Voici
ce qui est écrit dans le livre biblique du Deutéronome, chapitre 6,
verset 5 :
« Tu
dois aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton
âme
et de toute ta force. »
Mais
ce verset ne nous dit pas ce que représente vraiment l'âme.
Examinons alors d'autres passages dans deux versions différentes de
la Bible :
« Cependant
vous ne devez pas manger la viande qui contient encore la vie,
c'est-à-dire le sang. Votre sang aussi, qui est votre vie, j'en
demanderai compte ; j'en demanderai compte à tout animal qui
aura tué un homme, comme à tout homme qui aura tué son semblable ;
je demanderai compte de la vie de l'homme. »
(Gen. 9 : 4-5, version en français courant).
« Seulement,
vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang.
Sachez-le aussi, je redemanderais le sang de vos âmes, je le
redemanderai à tout animal ; et je redemanderai l'âme de
l'homme à l'homme, à l'homme qui est son frère. »
(Gen. 9 : 4-5, version Louis Segond).
« Toutefois,
évitez rigoureusement de consommer le sang de l'animal, car le sang
est porteur de la vie. Ne consommez donc pas l'élément vital en
même temps que la viande. »
(Deut. 12 : 23, v. en français courant).
« Seulement,
garde-toi de manger le sang, car le sang c'est l'âme ; et tu ne
mangeras pas l'âme avec la chair. »
(Deut. 12 : 23, v. L. Segond).
Ainsi,
on s'aperçoit que dans la Bible l'âme représente la vie d'un être,
qu'il soit humain ou animal ! En hébreu, l'âme se traduit par
le mot «Nèphèsh»
qui signifie «vie »
ou « vivant », et qui a été traduit en grec par
« Psyché »
qui a plutôt la connotation d' « esprit ».
L'âme
représente donc la vie et la vie se trouve dans le sang :
« C'est
dans le sang que réside la vie d'une créature ... »
(Lév. 17 : 11, v. en français courant).
« Car
l'âme de la chair est dans le sang ... »
(Lév. 17 : 11, v. L. Segond).
La
Bible enseigne-t-elle l'immortalité de l'âme ?
Nous
savons par le récit des écrivains de l'Antiquité que les druides
enseignaient la doctrine de l'immortalité des âmes. Les Égyptiens
de l'Antiquité avaient également un concept très élaboré sur le
sujet (ils parlaient du « Ka »).
Or,
le Judaïsme et la plupart des églises chrétiennes enseignent
également cette doctrine de l'immortalité de l'âme.
Alors,
comment ce fait-il que le même concept soit à la fois partagé par
des chrétiens, des juifs, des polythéistes et les païens de
l'Antiquité ? Voici, de toute évidence, une idée qui a fait son
chemin et qui a très bien réussi à s'implanter !
Selon
la doctrine de l'immortalité de l'âme, lorsqu'un être humain
meurt, son âme quitterait le corps pour survivre après la mort dans
un autre monde. Dans l'Église Catholique, où cette doctrine a été
officialisée lors du concile de Latran V en 1513, l'âme rejoindrait
le monde spirituel.
Dans
l'Hindouisme, on parlera plutôt du « Karma »
qui est bien sûr indissociable à la notion d'âme immortelle. Pour
les hindous, l'âme se réincarnerait dans un autre être humain ou
même un animal ! D'où leur très grand respect pour toute forme de
vie, la pratique du végétarisme et la croyance dans la
réincarnation.
D'autres
pensent aussi que certaines âmes n'arriveraient pas à regagner cet
au-delà, pour de multiples raisons. Ces âmes resteraient alors en
errance dans notre monde; ce qui expliquerait, selon eux, tous ces
phénomènes d'esprits frappeurs, de fantômes et autres esprits des
morts avec lesquels certains prétendent communiquer.
Même
dans notre société moderne à l'esprit cartésien, vous seriez
étonnés de savoir combien de gens consultent régulièrement les
médiums et autres marabouts afin d'entrer en contact avec ces
soi-disant âmes des morts.
Or,
c'est bien là que se trouve un
des plus grands dangers
de cette croyance. En effet, certaines personnes, pensant communiquer
avec leur(s) défunt(s) disparu(s), s'adressent en fait aux démons,
qui se font passer pour les âmes des morts ! (Voir l'article :
« Les
dangers du spiritisme et de l'occultisme »
dans ce blog).
Voici
ce que dit la Bible à propos de l'invocation des morts :
« Qu’on
ne trouve parmi vous personne qui offre son fils ou sa fille en
sacrifice, ni personne qui s’adonne à la magie ou à la
divination, qui observe les présages ou se livre à la sorcellerie,
qui jette des sorts ou qui interroge les esprits des morts. »
(Deut. 18 : 10-11; voir également Esaïe 8 : 19-20 et
Michée 5 : 11).
Peut-être,
serez-vous surpris d'apprendre que la doctrine de l'immortalité de
l'âme est le
premier mensonge
que Satan a fait à l'homme et la femme :
« Alors
le serpent dit à la femme : vous ne mourrez point ; mais
Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et
que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »
(Gen. 3 : 4-5, L. Segond).
Alors
que Dieu avait bien mis en garde le premier couple en leur disant :
« mais
tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal,
car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
(Gen. 2 : 17, L. Segond).
Malgré
cela, certains chrétiens citent la parabole de « L'homme
riche et Lazare »
(Luc 16 : 19-33), ou la vision de « La
transfiguration »
(Luc 9 : 28 à 36), pour affirmer que l'âme subsiste après la
mort et qu'elle peut aller en enfer ou au paradis.
Mais,
si cela était bien le cas, alors la Bible se contredirait de façon
flagrante, car d'autres passages attestent très clairement que la
personne qui meurt ne va ni au ciel ni en enfer, puisqu'elle est
inconsciente et qu'elle « sommeille » dans l'attente de
la résurrection et du Jugement :
« Personne
n'est jamais monté au ciel, excepté le Fils de l'homme qui est
descendu du ciel ! »
(Jean 3 : 13).
« Car
David n'est pas monté lui-même au ciel, ... »
(Actes 2 : 34).
« Jésus
lui dit : - Ton frère reviendra à la vie. Marthe répondit :
- Je sais qu'il reviendra à la vie lors de la résurrection des
morts, au dernier jour. »
(Jean 11 : 23-24).
Précisons
qu'à la suite de ce dernier passage, le Seigneur parlait de la
seconde mort et de la vie éternelle, qui en est l'alternative
heureuse :
« Jésus
lui dit : - Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit
en moi vivra, même s'il meurt ; et celui qui vit et croit en
moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
(Jean 11 : 25 -26). Voir aussi Jean 8 : 51.
La
parabole de « L'homme
riche et Lazare » est
une
métaphore et non pas la représentation réelle de l'au-delà ;
autrement la Bible se contredirait et perdrait de ce fait toute
crédibilité, ce qui n'est certainement pas le cas !
De
la même façon la « Transfiguration »
était une vision qui montrait partiellement ce que sera l'au-delà.
Mais il est évident que ni Moïse, ni Élie, ni même Hénoch ne
sont ressuscités à ce jour, puisque le roi David ne l'est pas non
plus !
Un
autre verset est également utilisé à tort pour affirmer que l'on
peut aller immédiatement au paradis après la mort. Dans Luc 23 :
43, la façon dont la virgule est placée dans la phrase pourrait
laisser croire que le Seigneur promit à un des crucifiés, qui se
trouvait à ses côtés, qu'il ressusciterait le jour même de sa
mort :
« Jésus
lui répondit : Je te le dis en vérité,
aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »
Mais,
il s'agit manifestement, ici, d'une erreur de ponctuation qui
conforte une autre erreur d'interprétation, car si de nombreux
autres passages bibliques indiquent clairement que la résurrection
n'a pas encore eu lieu, notons également que le Seigneur lui-même
ne ressuscita pas le jour de sa crucifixion,
mais bien trois jours plus tard !
En
plaçant la virgule après le mot « aujourd'hui »,
on lira :
«Jésus
lui répondit : Je te le dis en vérité aujourd'hui,
tu seras avec moi dans le paradis. »
Ce
qui est plus conforme à la vérité. Remarquons que la ponctuation
était absente dans le texte original et qu'elle fut nécessaire lors
de la traduction du texte en français. Mais, vraisemblablement, ce
travail de ponctuation a été réalisé par des gens qui croyaient
en l'immortalité de l'âme, d'où cette erreur.
En
fait, pour cette question de l'âme, comme pour tous les autres
sujets théologiques, il est nécessaire de réunir tous les passages
concernant le thème choisi. Car si l'on isole un passage de son
contexte, on peut lui faire dire à peu près n'importe quoi et son
contraire.
Voici
encore un autre verset dont se servent allègrement les partisans de
la doctrine de l'immortalité de l'âme :
« Ne
craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent pas tuer
l'âme; craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois le
corps et l'âme dans l'enfer. »
(Mat. 10 : 28).
A
priori ce verset pourrait laisser penser que l'âme est immortelle,
mais remarquez que Dieu a bien le pouvoir d'anéantir cette âme dans
la géhenne. (Une fois encore, il s'agit ici de la seconde mort,
puisqu'il est évident que tout homme doit mourir au moins une fois).
L'âme
n'est donc pas immortelle !
« Voici,
toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père,
l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui
mourra. »
(Ezék. 18 : 4, version L. Segond).
Et
encore : « Y
a-t-il un homme qui puisse vivre et ne pas voir la mort, Qui puisse
sauver son âme du séjour des morts ? »
(Ps. 89 : 49).
Ici,
nous remarquons clairement que l'âme peut mourir et donc rejoindre
le séjour des morts (le cimetière). Et dans ce séjour des morts où
elle va, lorsque nous mourons, l'âme est incapable de vivre
puisqu'elle est morte
et inconsciente.
« Les
vivants, en effet, savent qu'ils mourront; mais les morts ne savent
rien, et il n'y a pour eux plus de salaire, puisque leur mémoire est
oubliée. »
(Eccl. 9 : 5, voir aussi verset 10).
« Reviens,
Éternel ! Délivre mon âme; sauve-moi, à cause de ta miséricorde.
Car celui qui meurt n'a plus ton souvenir; Qui te louera dans le
séjour des morts ? »
(Ps. 6 : 5-6).
« Qui
louera le Seigneur ? - Ce ne sont pas les morts, ceux qui sont
tombés dans le grand silence. »
(Ps. 115 : 17).
De
fait, la Bible explique clairement que seuls le Père céleste et son
fils Yéchoua possèdent l'immortalité.
« ...
jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, que
manifestera en son temps le bienheureux et seul souverain, le roi des
rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul
possède
l'immortalité,
... »
(I Tim. 6 : 14-16).
L'âme
n'est donc pas immortelle et seul Dieu a le pouvoir de nous rendre
éternel par la résurrection. Cette vie immortelle est donc
un don de Dieu et non un fait acquis.
Qu'est-ce
que l'enfer ?
Tombe mérovingienne |
Dans
la Bible, le mot « enfer » peut provenir de la traduction
de quatre noms différents. L'un venant de l'hébreu et les trois
autres du grec.
Dans
le Premier testament le terme utilisé pour décrire le séjour des
morts est le nom hébreu « shéol » qui signifie « tombe
ou fosse ». Il s'agit donc de la fosse où est enseveli le mort
(Eccl. 9 : 10).
Dans
le Nouveau testament, le mont grec « hadès » a la même
signification que le mot hébreu « shéol ». Il s'agit
également de la fosse où est enterrée la personne décédée.
Un
autre nom couramment utilisé est « la Géhenne » qui est
la traduction grecque du nom hébreu « Gé Hinnom »
(vallée de Hinnom).
La
vallée de Hinnom est située au sud, sud-ouest de la vieille ville
de Jérusalem. Si de nos jours l'endroit est devenu un agréable
chemin de promenade, il n'en fut pas toujours ainsi.
Dans
l'Antiquité, la vallée de Hinnom fut, pendant un certain moment, un
lieu de culte païen où on sacrifia même des nouveaux-nés à
Baal-Moloch (II Rois 23 : 10).
Ensuite,
cette vallée servit de lieu de décharge publique où les immondices
étaient jetés puis brûlés. Il arrivait aussi qu'on y brûle des
restes d'animaux ainsi que des ossements et restes de cadavres de
criminels. Bien que tous ces déchets étaient régulièrement
brûlés, il pouvait arriver que des asticots et des vers terminent
la besogne, d'où certaines allusions allégoriques rapportées dans
les Écritures.
« ...
mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu, n'ayant qu'un
œil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne, où
leur ver ne meurt point, et où le feu ne s'éteint point. »
(Marc 9 : 47-48, version L. Segond).
C'est
pour ces différentes raisons que cet endroit acquit une réputation
d'effroi et d'horreur.
Les
expressions « le
feu qui ne s'éteint pas »
ou « le
ver qui ne meure pas »
sont des expressions symboliques décrivant très bien l'horreur de
ce que fut la vallée de Hinnom (la Géhenne) dans le passé.
Évidemment,
certains utilisent ce verset (de Marc 9 : 48) et d'autres pour
affirmer que le méchant souffrira éternellement dans le « feu
de l'enfer ». Mais pensez-vous vraiment qu'un ver ou un asticot
puisse vivre sans mourir? Bien sûr que non, voyons ! Au bout
d'un certain temps, l'asticot devient une mouche et ainsi le cycle
continue. Le pécheur, lui, sera précipité dans la Géhenne où il
mourra aussitôt. C'est son jugement qui sera surtout pour lui un
moment de douleur et d'angoisse.
Dieu
n'est ni cruel ni sadique ! C'est le don de la vie éternelle
qu'Il veut offrir aux repentants qui acceptent son Messie.
« Car
Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin
que tout homme qui croit en lui ne meure pas mais qu'il ait la vie
éternelle. »
(Jean 3 : 16).
Quant
aux méchants qui refusent de se repentir et qui n'acceptent pas le
pardon de leurs péchés, ils seront tout simplement anéantis dans
le feu de la seconde mort.
« Ce
jour-là les arrogants et les malfaiteurs seront brûlés comme de la
paille. Il ne restera rien d'eux, absolument plus rien. »
(Mal. 3 : 19).
Un
autre nom venant du grec est utilisé pour décrire le lieu de
captivité des anges déchus. Il s'agit du nom « tartaros »
(le Tartare) qui figure dans II Pierre 2 : 4. Ce nom vient
directement de la mythologie grecque et a été utilisé dans le
Nouveau testament pour désigner ce lieu de rétention destiné aux
démons.
Notez
bien que le Diable et les démons seront également jetés dans
l'étang de feu et de soufre, tout comme les pécheurs endurcis.
Mais, comme les anges déchus sont immortels, c'est pour eux que le
feu sera éternel !
« Ensuite
il dira à ceux qui seront à sa gauche : retirez-vous de moi,
maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour
le diable et pour ses anges. »
(Mat. 25 : 41).
« Alors
le diable, qui les trompait, est jeté dans le lac de feu et de
soufre, où la bête et le faux prophète ont été jeté. Ils seront
tourmentés jour et nuit pour toujours. »
(Apoc. 20 : 10).
Vallée de Hinnom aujourd'hui |
Où
va le défunt après sa mort ?
Selon
les Écritures, les morts sont « comme dans un sommeil ».
Ils sont donc inconscients et ils ne peuvent communiquer ni avec les
vivants ni avec Dieu. Dieu reprend leur esprit, qui leur sera rendu
lors de la résurrection, tandis que le corps se décompose pour
retourner à la poussière :
« Quant
à toi, Daniel, tiens bon jusqu'au bout. Alors tu auras droit au
repos, puis tu te relèveras pour recevoir ta récompense à la fin
du monde. »
(Dan. 12 : 13).
« A
ce moment-là, le corps de l'homme s'en retourne à la terre d'où il
a été tiré et le souffle de vie s'en retourne à Dieu qui l'avait
donné. »
(Eccl. 12 : 7).
« Et
ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus,
reçois mon esprit ! Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria
d'une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché !
Et, après ces paroles, il s'endormit. »
(Actes 7 : 59-60, L. Segond).
L'âme
peut être rendue ou mourir
La
Bible enseigne que seul Dieu a le pouvoir de nous rendre la vie
(l'âme) ou de l'anéantir à tout jamais (lors de la seconde mort) :
« Élie
s'étendit ensuite trois fois sur l'enfant, en adressant au Seigneur
cette prière : - Seigneur mon Dieu, je t'en supplie, rends la vie à
cet enfant. ».
(I Rois 17 : 21, v. en français courant).
« Et
il s'étendit trois fois sur l'enfant, invoqua l'Éternel, et dit :
Éternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'âme de cet enfant revienne
au dedans de lui ! ».
(I Rois 17 : 21, v. L. Segond).
Ou
encore :
« En
effet, la vie de chacun m'appartient, celle des parents comme celle
des enfants, et c'est le coupable qui doit mourir. ».
(Ezék. 18 : 4, v. en français courant).
« Voici,
toutes les âmes sont à moi; l'âme du fils comme l'âme du père,
l'une et l'autre sont à moi; l'âme qui pèche, c'est celle qui
mourra. »
(Ezék. 18 : 4, v. L. Segond).
La
Bible enseigne la résurrection des morts
Concernant
l'au-delà, c'est la doctrine de la résurrection des morts qui a
toujours été enseignée dans les Écritures.
« Ainsi,
progressons afin d'aborder un enseignement d'adulte, (...) l'annonce
de la résurrections des morts et du jugement éternel. »
(Héb. 6 : 1-2).
« Tandis
que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les
sacrificateurs, le commandant du temple, et les sadducéens,
mécontents de ce qu'ils enseignaient le peuple, et annonçaient en
la personne de Jésus la résurrection des morts. »
(Actes 4 : 1-2, L. Segond).
« ...
D'autres, l'entendant annoncer Jésus et la résurrection, ... »
(Actes 17 : 18, L. Segond).
« -
Frères, je suis Pharisiens, fils de Pharisiens. C'est parce que
j'espère en la résurrection des morts que je suis mis en
jugement. »
(Actes 23 : 6, parole de Paul).
Même
si le Nouveau testament semble en parler davantage que le Premier,
l'espérance dans la résurrection a été partagée par tous les
croyants, qu'ils aient été patriarches, rois, prophètes, apôtres
ou simples disciples.
« Pour
ce qui est des morts qui reviennent à la vie, n'avez-vous jamais lu
dans le livre de Moïse le passage qui parle du buisson en flammes ?
Il est écrit, là, que Dieu dit à Moïse : 'Je suis le Dieu
d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. ' Dieu, ajouta
Jésus, est le Dieu d'hommes vivants, et non de morts.»
(Marc 12 : 26-27). (ce passage, comme celui dans Luc pourraient
être mal interprétés !).
« C'est
dans la foi que tous ces hommes sont morts. Ils n'ont pas reçu les
biens que Dieu avait promis, mais ils les ont vus et salués de loin,
et ils ont déclaré qu'ils étaient des étrangers et des exilés
sur la terre. »
(Héb. 11: 13).
Quant
à Hénoch et Élie, notez qu'ils sont bien morts, même si c'est le
Seigneur qui les a enlevés, afin qu'ils ne subissent pas la mort
ignominieuse que leur réservaient les hommes méchants de leur
époque :
« Tous
les jours d'Hénoc furent de trois cent soixante-cinq ans. Hénoc
marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le
prit. »
(Gen. 5 : 23-24, L. Segond).
« 5
C'est par la foi qu'Hénoch fut enlevé pour qu'il ne vit point la
mort, et qu'il ne parut plus parce que Dieu l'avait enlevé (...) 13
C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir obtenu les
choses promises ... »
(Héb. 11 : 5 à 13, L. Segond).
Remarquons que la vie
d'Hénoch fut bien de 365 ans et que le verset de Hébreux 11 :
13 dit bien qu'il est mort comme tous les autres hommes de Dieu !
La
Bible parle de deux résurrections et de deux morts ! Voyons ce
que cela signifie :
La
première mort :
C'est
la mort qui frappe chaque être humain, depuis le début de
l'humanité :
« Tout
homme est destiné à mourir une seule fois, et après cela à être
jugé par Dieu. »
(Héb. 9 : 27).
« En
effet le sort final de l'homme est le même que celui de la bête. Un
souffle de vie identique anime hommes et bêtes, et les uns comme les
autres doivent mourir. »
(Eccl. 3 : 19).
La
première résurrection :
Elle
concerne un premier groupe d'êtres humains que l'on appelle « les
élus ». Ces gens représentent tous ceux et celles qui sont
morts depuis le début de l'humanité en ayant reçu la promesse de
la (première) résurrection et de la vie éternelle :
« De
même que tous les hommes meurent à cause de leur union avec Adam,
de même tous revivront à cause de leur union avec le Christ, mais
chacun à son propre rang : le Christ le premier de tous, puis
ceux qui appartiennent au Christ, au moment où il viendra. »
(I Cor. 15 : 22-23).
Lors
du second avènement du Messie, des gens comme Abel, des patriarches,
des rois comme David et Salomon, des prophètes, des hommes de Dieu
de la Première alliance, des apôtres, des disciples de la Seconde
alliance et tous les croyants véritables qui sont morts depuis 2000
ans reviendront à la vie pour l'éternité lors de cette première
résurrection. Ils ressusciteront au son de la 7e trompette et ils ne
subiront donc pas la seconde mort (éternelle) :
« ...
nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous transformés en un
instant, en un clin d’œil, quand sonnera la dernière trompette.
Car lorsqu'elle sonnera, les morts reviendront à la vie pour être
immortels et nous serons tous transformés. »
(I Cor. 15 : 51-52).
«
Voici
en effet ce que nous déclarons d'après un enseignement du
Seigneur : nous qui serons encore vivants quand le Seigneur
viendra, nous ne précéderons pas ceux qui seront morts. On entendra
un cri de commandement, la voix de l'archange et le son de la
trompette de Dieu, et le Seigneur lui-même descendra du ciel. Ceux
qui seront morts en croyant au Christ reviendront à la vie en
premier lieu ; ensuite, nous qui serons encore vivants à ce
moment-là, nous serons enlevés avec eux dans les nuages pour
rencontrer le Seigneur dans les airs. Et ainsi nous serons toujours
avec le Seigneur. »
(I Thess. 4 : 15-17).
« 4
... Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été exécutés parce
qu'ils avaient annoncé la vérité révélée par Jésus et la
parole de Dieu. (...) Ils revinrent à la vie et régnèrent avec le
Christ pendant mille ans. 5 (Les autres morts ne revinrent pas à la
vie jusqu'à ce que les mille ans soient passés.) C'est la première
résurrection. 6 Heureux et particulièrement bénis sont ceux qui
ont part à cette première résurrection ! La seconde mort n'a
pas de pouvoir sur eux ... »
(Apoc. 20 : 4-6).
Ce
dernier passage nous montre fort bien ce que représente la première
résurrection et qui elle concerne. Mais les autres hommes, qui n'ont
pas eu l'occasion de connaître la vérité ou qui n'ont pas été
appelés pendant leur existence, reviendront également à la vie
pour être jugé et ils auront aussi l'occasion de se repentir et
d'accepter ou pas ce don de la vie éternelle. Comme cela est écrit
dans Apoc. 20, verset 5, c'est après le Millénium qu'ils
reviendront :
La
seconde résurrection :
« Ne
vous en étonnez pas, car le moment vient où tous les morts qui sont
enterrés entendront sa voix. Et sortiront de leurs tombeaux. Ceux
qui ont fait le bien ressusciteront pour recevoir la vie, mais ceux
qui ont fait le mal ressusciteront pour être condamnés. »
(Jean 5 : 28-29).
« J'ai
cette espérance en Dieu, espérance qu'ils ont eux-mêmes, que les
hommes, les bons comme les méchants, seront ramenés de la mort à
la vie. »
(Actes 24 : 15).
« Ensuite,
je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône Des
livres furent ouverts. Un autre livre encore fut ouvert, le livre de
vie. Les morts furent jugés selon ce qu'ils avaient fait, d'après
ce qui était écrit dans les livres. La mer rendit les morts qu'elle
contenait. La mort et le monde des morts rendirent aussi les morts
qu'ils gardaient. Et tous furent jugés selon ce qu'ils avaient
fait. »
(Apoc. 20 : 12-13).
Ces
versets nous parlent bien d'une deuxième résurrection qui
concernera les êtres humains qui n'ont pas pris par à la première
résurrection ; soit parce qu'ils n'ont pas été appelés à
faire partie de cette première résurrection ou qu'ils n'en n'ont
pas eu l'occasion.
La
seconde mort :
Cette
seconde mort est réservée à ceux et celles qui, quoique ayant pris
part à la seconde résurrection, n'ont pas été trouvés dignes de
rejoindre les élus de la première résurrection. Ils seront par
conséquent anéantis à jamais ! Il s'agit ici des pécheurs
irrécupérables.
« La
mort et le monde des morts furent jetés dans le lac de feu. (Ce lac
de feu est la seconde mort.) Quiconque n'avait pas son nom écrit
dans le livre de vie fut jeté dans le lac de feu. »
(Apoc. 20 : 14-15).
Quel
sera l'aspect des ressuscités ?
On
peut légitimement se demander à quoi ressembleront les êtres
ressuscités. Pour certains, ils conserveront leur corps physique tel
qu'il est ! Mais cela est-il possible d'un point de vue biologique,
et qu'en dit vraiment la Bible ?
« 35
Mais, demandera quelqu'un, comment les mots reviennent-ils à la
vie ? Quelle sorte de corps auront-ils ? (...) 40 Il y a
aussi des corps célestes et des corps terrestres ; les corps
célestes ont une beauté différente de celle des corps terrestres.
(...) 42 Il en sera ainsi lorsque les morts reviendront à la vie.
Quand le corps est mis en terre, il est mortel ; quand il
reviendra à la vie, il sera immortel. 43 Quand il est mis en terre,
il est misérable et faible ; quand il reviendra à la vie, il
sera glorieux et fort. 44 Quand il est mis en terre, c'est un corps
matériel ; quand il reviendra à la vie, ce sera un corps animé
par l'Esprit. (...) 49 Et de même que nous avons ressemblé à
l'homme fait de terre, de même nous ressemblerons à celui qui est
du ciel. 50 Voici ce que je veux dire, frères ; ce qui est fait
de chair et de sang ne peut pas avoir part au Royaume de Dieu, et ce
qui est mortel ne peut pas posséder l'immortalité. »
(I Cor. 35 à 50).
Les
corps ressuscités ne seront donc plus fait de chair et de sang. Ils
deviendront immortels et spirituels. Ils auront la même apparence
que ceux des anges.
« En
effet, quand les morts reviendront à la vie, les hommes et les
femmes ne se marieront pas, mais ils vivront comme les anges dans les
cieux. »
(Marc 12 : 25).
« Jésus
leur répondit :
-
Les hommes et les femmes de ce monde-ci se marient ; mais les
hommes et les femmes qui sont jugés dignes de revenir de la mort à
la vie et de vivre dans le monde à venir ne se marient pas. Ils ne
peuvent plus mourir, ils sont pareils aux anges. Ils sont fils de
Dieu, car ils sont revenus à la vie. »
(Luc 20 : 34-36).
Néanmoins,
tout comme les anges et le Seigneur lui-même peuvent leur faire,
nous pourrons nous matérialiser en un instant et apparaître tels
des êtres humains. C'est ce qui s'est passé lorsque les trois
Messagers ont mangé avec Abraham, car deux d'entre-eux étaient des
anges (Genèse, chapitre 18).
Tout
comme le Seigneur le faisait après sa résurrection, il sera
possible d'apparaître spontanément avec un corps physique et
disparaître aussi rapidement pour regagner ce corps immatériel :
« Ils
parlaient encore, quand Jésus lui-même se présenta au milieu d'eux
et leur dit :
-
La paix soit avec vous ! Ils furent saisis de crainte et de
terreur, car ils croyaient voir un fantôme. Mais Jésus leur dit :
-
Pourquoi êtes-vous troublés ? (...) Regardez mes mains et mes
pieds : c'est bien moi ! Touchez-moi et voyez, car un
fantôme n'a ni chair ni os, contrairement à moi, comme vous pouvez
le constater. »
(Luc 24 : 36-39).
Conclusion
Au
regard de ce que l'Histoire nous apprend, il semblerait bien que ce
soit le philosophe Platon qui introduisit ce concept d'immortalité
de l'âme dans notre culture occidentale. Les Celtes, dans leurs
rapports avec les Grecs, auraient assimilé cette doctrine, et
quelques siècles plus tard, c'est le judaïsme postexilique qui fut
influencé par cette doctrine. Puis après, les « pères »
de l'Église, qui auraient également repris cette idée pour devenir
la doctrine que nous connaissons aujourd'hui.
Platon,
lui-même, n'a fait que codifier et diffuser une croyance qui
remontait aux origines de l'humanité et plus précisément à
l'Égypte ancienne.
L'âme
est dans le sang et elle représente la vie,
le « souffle » que Dieu donne à chaque être vivant.
Elle n'est pas immortelle et peut donc mourir et disparaître lors de
la seconde mort. Mais, c'est Dieu seul qui en a le pouvoir ;
tout comme Il a le pouvoir de ressusciter l'être humain et lui
donner la vie éternelle.
D'autre
part, Dieu n'est pas cruel ! Ceux qui refusent de se repentir ne
souffriront pas éternellement dans le feu. Ils seront jugés et
jetés dans la fournaise où ils disparaîtront aussitôt. Par
contre, ce feu sera éternel pour Satan et ses démons, puisque ce
sont des êtres immortels.
Note :
Il est peut-être utile de préciser que je
ne suis pas
membre du mouvement des Témoins de Jéhovah et que je n’adhère
pas à leurs croyances.
Cordiales
salutations
Jacquy
Mengal
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