Et, si le judaïsme rabbinique ne considère pas le Nouveau Testament comme étant inspiré, la majorité des chrétiens reconnait les deux parties (les 39 livres de la Bible hébraïque et les 27 du Nouveau Testament.)
Mais, contrairement aux mouvements issus de la Réforme, l'Eglise catholique a ajouté à son canon plusieurs écrits supplémentaires provenant de la version dite des «Septante». Ces livres «Deutérocanoniques», considérés comme apocryphes par les Juifs et les Protestants, sont :
Le livre de Judith
Le livre de Tobie
Maccabées I et II
Quelques ajouts grecs au livre d'Esther
Le livre de la Sagesse
Ecclésiastique (ou Siracide)
Le livre de Baruch
Quelques ajouts grecs au livre de Daniel (prière des 3 jeunes gens dans la fournaise, Suzanne et Bel et le dragon).
Bien qu'ils aient été incorporés dans le Premier Testament par l'Eglise, le canon hébraïque ne les reconnait pas.
Pour ma part, je m'en tiens donc aux 66 livres de la Bible hébraïque et du Nouveau Testament. Et, comme nous allons le découvrir, le Nouveau Testament ne contredit absolument pas les écrits de la Bible hébraïque !
Lorsque les apôtres se réunissaient le shabbat pour enseigner les disciples et le peuple, ils se servaient des livres de la Bible hébraïque. Ce qui est logique, puisque le Nouveau Testament n'était tout simplement pas encore écrit !
« Selon son habitude, Paul alla dans la synagogue. Trois sabbats de suite, il discuta des Écritures avec les gens qui étaient là, il les leur expliquait et montrait que, d'après elles, le Messie devait souffrir et être ramené de la mort à la vie. » (Actes 17 : 2-3).
« Ceux-ci {les Béréens} avaient de meilleurs sentiments que les Juifs de Thessalonique; ils reçurent la parole de Dieu avec beaucoup de bonne volonté. Chaque jour, ils étudiaient les Écritures pour voir si ce que Paul disait était exact. » (Actes 17 : 11).
« Nous savons qu'on ne peut pas supprimer ce qu'affirme l'Écriture ... » (Jean 10 : 35).
« car, avec des arguments solides, il démontrait publiquement aux Juifs qu'ils étaient dans l'erreur : il leur prouvait par les Écritures que Jésus est le Messie. » (Actes 18 : 28).
Mais de quelles Écritures est-il question dans ces versets ? De la Bible hébraïque bien entendu, le Premier Testament, qui est la base de la foi de chaque croyant, qu'il soit Juif ou Chrétien.
Le Seigneur, lui-même, basait son enseignement sur le même Livre saint, puisque les livres du Nouveau Testament furent écrits bien après son enlèvement.
« Jésus se rendit à Nazareth, où il avait été élevé. Le jour du sabbat, il entra dans la synagogue selon son habitude. Il se leva pour lire les Écritures et on lui remit le livre du prophète Esaïe ... » (Luc 4 : 16-17).
Le Seigneur attesta que sa venue était bien annoncée dans les textes de la Bible hébraïque, et il donna même une précision quant aux trois parties qui le constituaient.
«- Voilà ce que je vous ai déclaré quand j'étais encore avec vous : tout ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les livres des prophètes et dans les psaumes devait se réaliser. » (Luc 24 : 44).
Ces trois parties énoncées dans le verset précédant sont :
1° Le Pentateuque (Torah), le Livre de la Loi ou Livre de Moïse (Deut. 31 : 24-26; Josué 8 : 34; II Chron. 25 : 4; Néh. 8 : 14 et Matt. 5 : 17),
2° Les Prophètes (Nebiim), ou Livres des prophètes (Matt. 7 : 12),
3° Les Psaumes (Ketubim), appelés aussi Autres Écrits (Luc 24 : 44).
Les apôtres n'ont jamais remis en doute les écrits de la Bible hébraïque, et dans leurs épîtres et lettres, qui allaient constituer le Nouveau Testament, ils se référaient sans cesse aux écrits du Premier Testament sur lesquels ils basaient leur enseignement. C'est ainsi que beaucoup de passages et de citations du Nouveau Testament trouvent leur origine dans la Bible hébraïque.
Exemples :
Matt. 2 : 6/Michée 5 : 1
Marc 1 : 2-3/Mal. 3 : 1 et Esaïe 40 : 3
Luc 10 : 26-27/Deut. 6 : 5 et Lév. 19 : 18
Jean 2 : 17/Ps.69 : 10
Actes 2 : 16-21/Joël 3 : 1-5
Rom. 3 : 10-18/Ps. 14 : 1-3 et Ps. 53 : 2-4
II Cor. 6 : 2/Esaïe 49 : 8
Héb. 1 : 13/Ps. 110 :
Le Premier Testament n'a bien sûr pas été remplacé par le Nouveau. Si ce Premier Testament est la base de notre foi et le fondement de nos connaissances et croyances, le Second Testament ne fait que compléter et magnifier le Premier en rendant témoignage du Messie Yéchoua (Jésus-Christ), dont la venue était déjà annoncée dans les textes de la Bible hébraïque.
«Ta parole est la vérité» (Jean 17 : 17).
« Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle : ce sont justement elles qui parlent de moi ! » (Jean 5 : 39).
« Depuis ton enfance, en effet, tu connais les Saintes Écritures; elles peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ. » (II Tim. 3 : 15).
Le Nouveau Testament explique les raisons et le but réel de la Loi ; il lui donne son vrai sens et sa finalité. Ce n'est pas la « lettre » qu'il faut adorer, c'est le Tout-Puissant qui se révèle dans l'Ecriture et qui s'est fait connaître par son Fils Yéchoua.
« 17 Ne pensez pas que je sois venu supprimer la loi de Moïse et l'enseignement des prophètes. Je ne suis pas venu pour les supprimer mais pour leur donner tout leur sens. 18 Je vous le déclare, c'est la vérité : aussi longtemps que le ciel et la terre dureront, ni la plus petite lettre ni le plus petit détail ne seront supprimés de la loi, et cela jusqu'à la fin de toutes choses » (Matt. 5 : 17-18).
« Alors Jésus s'adressa aux foules et à ses disciples : - Les maîtres de la loi et les Pharisiens, dit-il, sont chargés d'expliquer la loi de Moïse. Vous devez donc leur obéir et accomplir tout ce qu'ils vous disent; mais n'imitez pas leur façon d'agir, car ils ne mettent pas en pratique ce qu'ils enseignent. » (Matt. 23 : 1-3).
« Le ciel et la terre disparaîtront, tandis que mes paroles ne disparaîtront jamais » (Luc 21 : 33).
Février 2021
Jacquy Mengal
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